Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré dimanche que la Grèce souhaitait la conclusion d'un nouvel accord avec ses partenaires européens, notamment sous la forme d'un programme-relais valable jusqu'au mois de juin.
S'exprimant devant le Parlement, le plus jeune Premier ministre grec depuis 150 ans a estimé que la conclusion d'un tel accord pourrait intervenir dans les 15 jours malgré des négociations qu'il prévoit difficiles. Il a souhaité que ce "New Deal" respecte les règles communautaires.
Salaire minimum relevé
Alexis Tsipras, "optimiste" sur ses chances de succès, a expliqué aux parlementaires que la Grèce avait l'intention d'honorer sa dette, mais que l'austérité ne constituait "pas une obligation".
Il a par ailleurs annoncé la "réinstallation" de la TV publique, fermée en 2013 pour cause d'économies, la hausse du salaire minimum de 580 à 750 euros d'ici 2016 ainsi que des dons de nourriture et une gratuité de l'électricité pour des milliers de foyers.
agences/asch
Une "obligation historique" de Berlin à rembourser
Alexis Tsipras a également évoqué dimanche "l'obligation historique" de son pays à réclamer des indemnités de guerre à l'Allemagne, un sujet sur lequel Berlin a déjà dit qu'il n'entrerait pas en matière.
"Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazime, une obligation historique" à réclamer à l'Allemagne "des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé" auxquels les nazis avaient contraint le pays, et qui n'a jamais été remboursé, a lancé le Premier ministre devant son Parlement.