Des affrontements entre police et supporters ont fait dix-neuf morts dimanche au Caire, les violences liées aux football les plus meurtrières depuis 2012.
Les incidents, qui ont également fait plus de 25 blessés, ont éclaté devant un stade du nord-est du Caire. Les autorités ont accusé des supporters du club de Zamalek d'avoir cherché à entrer de force pour assister à la première rencontre de première division ouverte au public depuis 2012.
Lacrymogènes contre feux d'artifices
La rencontre ne se déroulait pas à huis clos comme cela a été le cas pour la plupart des matches en Egypte depuis des violences dans un stade à Port-Saïd en 2012.
Le nombre de spectateurs autorisés dans le stade était limité à 10'000, mais "la foule à l'extérieur a rapidement dépassé ce chiffre et a tenté de prendre d'assaut les portes du stade et d'escalader les murs", selon le ministère de l'Intérieur.
La police a alors usé de gaz lacrymogènes et les supporters ont tiré des feux d'artifices.
afp/pym
Championnat et joueur suspendus
En réaction aux violences, le gouvernement a décidé de suspendre le championnat jusqu'à "une date qui sera décidée ultérieurement", selon un communiqué du bureau du Premier ministre.
Par ailleurs, pour avoir refusé de jouer cette rencontre qui a eu lieu malgré la gravité de la situation, le défenseur de l'équipe de Zamalek Omar Gaber a été temporairement suspendu par son club.