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Le sommet "de la dernière chance" pour l'Ukraine a débuté

Le président biélorusse a accueilli Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande et Petro Porochenko. [Alexander Zemlianichenko]
Le président biélorusse a accueilli Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande et Petro Porochenko. - [Alexander Zemlianichenko]
Les dirigeants russe, ukrainien, allemand et français étaient réunis mercredi soir à Minsk pour tenter de s'entendre sur un plan de paix en Ukraine, au terme d'une journée des plus sanglantes.

Le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président ukrainien Petro Porochenko et le président russe Vladimir Poutine étaient réunis mercredi soir pour un sommet "de la dernière chance", destiné à trouver une issue diplomatique à la crise ukrainienne.

Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont brièvement serré la main, après que le second s'est avancé, le visage fermé, vers le premier.

La rencontre, qui a lieu à Minsk, en Biélorussie, a été précédée d'un entretien entre les deux dirigeants européens et le président ukrainien.

"Une déclaration est possible"

Dans le courant de la soirée, les dirigeants ont été rejoints par leurs ministres des Affaires étrangères. "Les discussions se déroulent maintenant dans un format élargi. Une déclaration est possible", a déclaré un porte-parole de la présidence bélarusse.

Parmi les nombreuses questions en suspens figurent le statut des régions aux mains des séparatistes, la garantie des frontières et le retrait des armes lourdes des zones de combat.

Un document séparé devrait être préparé par le "groupe de contact" réunissant l'OSCE, l'Ukraine, la Russie et les séparatistes pro-russes pour confirmer la mise en oeuvre du protocole de Minsk, signé le 5 septembre et qui prévoit un cessez-le-feu.

agences/jvia/kg/bri

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Porochenko prêt à introduire la loi martiale

Le président ukrainien Petro Porochenko s'est dit prêt mercredi à "introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien" en cas d'échec du sommet de paix de Minsk, où l'Ukraine et les Européens parleront "d'une seule voix".

"Nous sommes pour la paix mais s'il le faut, nous allons casser la gueule (à l'ennemi). Si nous devons défendre notre terre, nous allons le faire. Malheureusement, nous devons être prêts pour ces deux options", a déclaré le président ukrainien.

L'armée américaine formera des soldats ukrainiens

L'armée américaine va participer à la formation des troupes ukrainiennes engagées dans les combats contre les séparatistes pro-russes de l'Est, a annoncé mercredi le général Ben Hodges, commandant de l'US Army en Europe. Trois bataillons ukrainiens seront formés dans un premier temps.

"Nous allons les entraîner à des tâches de sécurité, à des missions médicales, (leur montrer) comment opérer dans un environnement où les Russes brouillent (les communications) et comment se protéger de l'artillerie russe et rebelle", a ajouté l'officier, lors d'une visite sur la base de l'OTAN de Szczecin, dans le nord-ouest de la Pologne.

Journée très sanglante

Une cinquantaine de personnes, dont 19 soldats ukrainiens, ont été tuées au cours des dernières 24 heures dans l'est de l'Ukraine, selon les autorités rebelles et séparatistes dans des bilans séparés.

Un obus est tombé en soirée sur un hôpital à Donetsk, provoquant le décès d'un passant à l'extérieur du bâtiment, a déclaré une porte-parole du gouvernement séparatiste. Le laboratoire de prise de sang et le département de neurologie ont pris feu.

Plus tôt dans la journée, quatre personnes ont été tuées par des tirs d'artillerie près d'un arrêt de bus et d'une usine de métaux à Donetsk.