Le 17 février 2008, le Kosovo proclamait son indépendance. Sept ans plus tard, le pays demeure l'un des plus pauvres d'Europe. La plupart des festivités pour célébrer l'anniversaire de l'entrée en souveraineté du pays ont été annulées.
Je ne regrette pas du tout mon engagement dans ce dossier
"Des comptes à rendre"
Corruption des élites, taux de chômage de 35%, émigration massive: malgré cette situation difficile, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey "ne regrette pas du tout" son engagement dans ce dossier, a-t-elle affirmé mardi à la RTS.
Selon elle, l'indépendance "n'était pas une erreur pour le peuple du Kosovo, qui avait beaucoup souffert, qui avait été l'objet de violences et pour qui l'indépendance était la garantie d'une certaine liberté."
"Ce qui est un échec, c'est la manière dont est géré ce pays. L'indépendance n'est pas un blanc-seing délivré à un gouvernement élu du Kosovo", estime la Genevoise "Ces gens-là ont des comptes à rendre devant leur population et la communauté internationale", ajoute-t-elle.
Kosovo vs Crimée
L'indépendance du Kosovo a été déclarée au terme d'un "long processus, qui a été initié par les Nations unies", rappelle Micheline Calmy-Rey, qui l'oppose à l'annexion "manu militari" de la Crimée ukrainienne par la Russie l'an dernier.
"Le chemin de l'indépendance du Kosovo nous a peut-être évité une situation comme celle que l'on connaît actuellement en Ukraine", affirme d'ailleurs l'ancienne cheffe de la diplomatie helvétique.
dk