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La Grèce envisage une extension du financement européen

Le nouveau gouvernement, emmené par Alexis Tsipras, s'est engagé à mettre fin aux mesures d'austérité. [EPA/Keystone - Alexandros Vlachos]
La Grèce demande une prolongation de 6 mois du second plan de sauvetage / Le 12h30 / 1 min. / le 18 février 2015
Le gouvernement grec "envisage de demander l'extension" du financement européen, mais il ne veut pas du programme d'aide qui comprend de rigoureuses mesures d'austérité.

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a déclaré mardi soir à la télévision allemande qu'Athènes allait demander une extension du financement européen "de quelques mois".

Une source gouvernementale a toutefois précisé auparavant qu'Athènes distingue clairement l'extension du financement européen du "mémorandum",  le programme d'aide imposé depuis 2010 à la Grèce muni de mesures d'austérités. En d'autres termes, le gouvernement proposerait d'accepter un prêt moyennant des conditions aménagées.

Cette déclaration est intervenue 24 heures après l'ultimatum lancé lundi soir par la zone euro à la Grèce, lui intimant de demander d'ici à vendredi une extension de ce programme d'aide.

Période transitoire de six mois

Selon la télévision publique Nerit, "Athènes va adresser mercredi une lettre Jeroen Dijsselbloem, le chef de l'Europe, pour demander une extension de six mois de l'accord de financement, qui pourra prendre la forme d'un programme intermédiaire".

Des médias indiquent par ailleurs que "les autorités grecques s'engageraient pendant cette période de six mois à s'abstenir d'une action unilatérale, et à oeuvrer avec leurs partenaires européens et internationaux" en faveur de l'assainissement de l'économie.

Proposition éloignée des exigences de l'Eurogroupe

Il y a peu de chance pour que cette proposition permettent de sortir du blocage actuel, puisqu'elle reste éloignée des demandes de l'Eurogroupe. Les ministres des finances de la zone euro ont exigé que la Grèce demande cette extension aux conditions existantes du mémorandum.

La Grèce et la zone euro essaient depuis la semaine dernière de trouver une solution sur la poursuite de l'aide au pays, qui prend fin le 28 février.

afp/vtom

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Le Premier ministre fait fi de l'ultimatum fixé par la zone euro

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé mardi le vote, dès vendredi, de lois sociales - sur les saisies immobilières ou l'étalement sur 100 mois des remboursements de prêts pour les plus démunis - allant à l'encontre des préconisations du programme d'aide de l'Union européenne à la Grèce.

"La Grèce n'accepte pas les conditions et les ultimatums", a lancé Alexis Tsipras mardi devant les parlementaires de son parti Syriza.