Le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a annoncé jeudi avoir reçu la lettre des autorités grecques demandant l'extension de six mois du financement européen.
La proposition d'Athènes ne devait pas inclure la dernière série de mesures d'austérité du "mémorandum" (programme d'aide) en cours d'achèvement qu'Athènes refuse de mettre en oeuvre, comme une hausse de la TVA ou un assouplissement du droit du travail.
Mais elle devait être écrite "de telle manière qu'elle conviendra à la partie grecque et à la direction de l'Eurogroupe", selon les propos du ministre des Finances Yanis Varoufakis.
Réunion vendredi
Bruxelles avait donné au gouvernement grec jusqu'à vendredi pour solliciter la poursuite du programme d'aide arrivant à échéance le 28 février, et Berlin a réaffirmé que cette prolongation était indissociable de la mise en oeuvre des réformes prévues par le plan en cours depuis 2010.
Une réunion des ministres des Finances de la zone euro se tiendra vendredi après-midi à Bruxelles pour prendre une décision sur la demande.
agences/pym
L'Allemagne rejette la demande
Le ministère des Finances allemand a rejeté jeudi la demande déposée par la Grèce d'extension de l'aide de ses partenaires européens. Il estime qu'elle ne représente "pas une solution substantielle" et ne répond pas aux critères fixés par la zone euro. "En vérité, elle vise à obtenir un financement-relais, sans remplir les exigences du programme.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est montré jeudi nettement plus conciliant que l'Allemagne, estimant que la lettre d'Athènes était un signal "positif" qui ouvrait "la voie à un compromis".