![Après une vague de plusieurs dizaines de milliers de départ, le flux vers l'Europe de l'ouest s'est tari à Pristina. Chaque soir encore, quelques hommes célibataires prennent le bus sous les flashes des photographes. [RTS - Alexandre Habay]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/lvzv4-26051431.image?w=1280&h=720 "Après une vague de plusieurs dizaines de milliers de départ, le flux vers l'Europe de l'ouest s'est tari à Pristina. Chaque soir encore, quelques hommes célibataires prennent le bus sous les flashes des photographes. [RTS - Alexandre Habay]")
Environ 10% de la population du Kosovo aurait fui ces derniers mois
Entre 100'000 et 200'000 personnes auraient quitté le Kosovo pour l'Union européenne ces derniers mois, à la recherche d'une vie meilleure ou d'un salaire plus élevé, révèle Mediapart lundi.
Les chiffres officiels de l'Union européenne font état de 40'000 Kosovars qui ont demandé l'asile en Allemagne ou en Hongrie en l'espace de six mois. Toutefois, selon Mediapart, qui relaie des chiffres des médias locaux, ce sont entre 100'000 et 200'000 personnes qui ont quitté le Kosovo ces derniers mois.
Impossible à confirmer avec précision, cet exode, souvent clandestin, représente environ 10% de la population, qui est estimée à 1,8 million d'habitants. La destination de ces migrants est essentiellement l'Union européenne, mais aussi la Suisse.
Espoir de vie meilleure
Les causes de cet exode sont difficiles à expliquer avec certitude, note Mediapart, mais l'une des raisons principales est l'extrême pauvreté de la population du Kosovo (18% des habitants vivent avec 0,90 euro par jour et 27% avec 1,40 euro). L'idée d'aller dans l'Union européenne pour gagner un meilleur salaire séduit toujours plus.
Autre point, si les passeurs demandent toujours jusqu'à 300 euros par personnes pour un transfert en Hongrie, les prix ont été divisé par quatre récemment. Idem pour l'Allemagne.
De plus, des rumeurs circulent en nombre au Kosovo, évoquant par exemple le fait que certains pays occidentaux accepteraient plus facilement des migrants ou même que cet exode servirait à masquer une opération de recrutement du groupe Etat islamique (EI).
Au Kosovo, c'est la misère. Nous sommes une famille de dix, mais un seul travaille
Voyage en famille
L'instabilité politique joue aussi un rôle. Un temps menacée, la majorité d'Hashim Thaci a finalement réussi à diviser l'opposition, douchant les espoirs de changement chez certains.
Certains Kosovars n'hésitent ainsi plus à vendre leur habitation, leur exploitation agricole ou leur véhicule pour partir. Ils sacrifient leurs économies ou comptent sur l'aide de parents déjà établis à l'étranger. Ils partent généralement avec toute leur famille. Il apparaît ainsi que certains villages se vident peu à peu et que des écoles doivent fermer faute d'élèves.
L'espoir d'obtenir l'asile, tant dans l'Union européenne qu'en Suisse, demeure toutefois très ténu.
Le point dans le 19h30 du 19 février:
boi
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Hausse des demandes d'asile en Suisse
En janvier, 112 demandes d'asile ont été adressées à la Confédération, selon l'Office fédéral des migrations. Cela représente une augmentation de 75%.
Cela représente nettement que dans les autres pays européens: 13'000 en Hongrie, 3600 en Allemagne ou 1020 en Autriche.
Sur l'année 2014, ce sont 405 demandes qui sont parvenues à Berne, soit un recul de 42% par rapport à 2013.