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Craignant la Russie, la Lituanie rétablit le service militaire obligatoire

Au vu de "l'actuel environnement géopolitique", la Lituanie va rétablir le service militaire obligatoire, a annoncé sa présidente Dalia Grybauskaite. [AFP Photo - Thierry Charlier]
Au vu de "l'actuel environnement géopolitique", la Lituanie va rétablir le service militaire obligatoire, a annoncé sa présidente Dalia Grybauskaite. - [AFP Photo - Thierry Charlier]
La Lituanie va rétablir temporairement le service militaire obligatoire, vu "l'actuel environnement géopolitique", a indiqué mardi la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite.

"Nous devons rétablir temporairement le service militaire obligatoire", a déclaré la présidente lituanienne après une réunion d'urgence d'un Conseil national de défense. "L'actuel environnement géopolitique requiert un renforcement et une accélération du recrutement pour l'armée", a-t-elle ajouté.

Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Anatas Linkevicius, avait déjà évoqué lundi la menace que la Russie, leur ancienne puissance dominante, pourrait faire peser sur les Etats baltes. Selon lui, des "menaces hybrides asymétriques sont possibles", y compris des cyberattaques.

"Réaction faible"

Le ministre s'est dit très inquiet qu'en dépit des accords de Minsk, la situation dans l'est de l'Ukraine n'a presque pas changé. Il a critiqué l'absence de surveillance de la frontière entre Ukraine et Russie et "l'aggravation de la situation" dans le port stratégique de Marioupol.

"Nous sommes faibles dans nos réactions, nous réagissons parfois trop peu et trop tard", a-t-il affirmé.

ats/jvia

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Sur le terrain

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé le retrait de leurs armes lourdes de la ligne de front conformément aux accords de Minsk 2. Mais l'armée ukrainienne a fait état de nouveaux bombardements.

Le commandant rebelle Eduard Basurin pour sa part démenti les informations émanant de l'armée ukrainienne qui fait état de combats dans le sud-est du pays. Il a dénoncé en retour des "provocations" de la part des forces gouvernementales qui, ajoute-t-il, n'ont pas abouti à des affrontements sérieux.