"Dix neuf otages assyriens sont arrivés dimanche à l'église Notre Dame de Hassaké, après avoir été relâchés par l'EI", a indiqué le responsable du Réseau assyrien des droits de l'Homme basé en Suède Oussama Edward.
Selon lui, un tribunal religieux de l'EI avait décidé samedi de les libérer en échange d'une somme d'argent pour chaque famille. "En attendant de toucher la somme, l'EI a gardé une fillette de 10 ans et sa mère", a -t-il encore confié.
200 personnes encore otage
En début de semaine, le groupe Etat islamique a enlevé 220 Assyriens dans la région de Tall Tamer, à une vingtaine de km à l'ouest de Hassaké, où le groupe djihadiste contrôle dix villages chrétiens, selon l'ONG Observatoire syrien des droits de l'Homme.
A la suite de ces rapts, près de 1000 familles assyriennes, soit quelque 5000 personnes, ont fui leur domicile pour trouver refuge à Hassaké et Qamichli, deux villes du nord-est tenues par les forces kurdes et gouvernementales.
Importante communauté à Beyrouth
Beaucoup ont aussi émigré vers le Liban. Beyrouth compte désormais une importante communauté assyrienne inquiète du sort de ses proches parmi les otages enlevés dans la région de Hassaké. On ne sait absolument pas où les otages sont détenus.
"Je suis très en colère, de nombreuses filles ont été prises en otage. Les djihadistes ont fait irruption en pleine nuit. Ceux qui ont pu ont fui, les autres ont été enlevés", s'indigne un Assyrien originaire de Hassaké, expatrié au Liban, interrogé par la RTS.
Ecoutez le reportage diffusé dans le 12h30 sur La Première:
sbad avec afp