![L'ex-présentatrice Chai Jing affirme avoir réalisé "Sous le dôme" notamment par inquiétude pour la santé de sa fille. [ImageChina/AFP - Tao Xiaofang]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/z23ccc-26054447.image?w=1280&h=720 "L'ex-présentatrice Chai Jing affirme avoir réalisé \"Sous le dôme\" notamment par inquiétude pour la santé de sa fille. [ImageChina/AFP - Tao Xiaofang]")
Un documentaire chinois sur le climat a été vu 155 millions de fois en 2 jours
Réalisé par une ex-présentatrice de télévision, "Sous le dôme" présente une critique inédite de la pollution de l'air en Chine, tout en échappant à la censure. Il a été vu 155 millions de fois en 2 jours.
Le documentaire a été réalisé à titre privé par par Chai Jing, ex-présentatrice vedette de la télévision d'Etat CCTV.
L'ouvrage détaille les causes et conséquences sur l'épais smog brunâtre qui embrume de façon endémique les métropoles chinoises, avec une liberté de ton peu courante en Chine.
"Airpocalypse"
Il faut relever que de nombreux Chinois n’ont pas encore pris conscience de l’ampleur des dégâts, l'"Airpocalypse" comme on l’appelle parfois. Dans les rues en Chine, peu de gens se protègent en portant un masque ou un achetant, par exemple, un filtre à air pour purifier l’air dans leur maison.
Ce documentaire de 103 minutes se termine sur un appel - inhabituel dans un univers médiatique étroitement censuré - à "dire non" et à "se lever" pour changer la situation.
Raphaël Grand/afp/kkub
Le documentaire "Sous le dôme", en mandarin (possibilité d'ajouter les sous-titres en anglais dans "Préférences" de la vidéo en bas à droite):
Publié Modifié
Pas de censure du gouvernement
Le film s'en prend aussi au laxisme des gouvernements locaux. Ces derniers sont réticents à fermer des aciéries pollueuses mais sources d'emplois.
Il présente des points de comparaison, interrogeant un élu de Londres et des responsables de Los Angeles pour examiner les politiques adoptées par ces deux métropoles, autrefois lourdement polluées.
Le documentaire n'a toutefois pas été censuré: il pose un constat critique, sans toutefois nommer formellement le gouvernement ou les autorités. l Le nouveau ministre de l’Environnement chinois a même "félicité le travail de la journaliste".