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Afflux massif de réfugiés au Cameroun sous la menace de Boko Haram

Des réfugiés nigérians fuyant Boko Haram dans un camp à Minawao, au Cameroun. [Keystone - Edwin Kindzeka Moki]
Des réfugiés nigérians fuyant Boko Haram dans un camp à Minawao, au Cameroun. - [Keystone - Edwin Kindzeka Moki]
Les combats avec le groupe Boko Haram au Nigeria ont provoqué un nouvel afflux de réfugiés au Cameroun, a affirmé mardi le HCR, avec l'arrivée de près de 16'000 personnes ces derniers jours.

Un porte-parole du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) à Genève, Adrian Edwards, a indiqué que les réfugiés ont été pris dans les affrontements dans les villages frontaliers au nord-est du Nigeria.

Selon les autorités camerounaises, davantage de personnes continuent de traverser la frontière pour échapper aux violences, au sud du lac Tchad.

Nouveau camp de réfugiés

Le HCR travaille avec les autorités pour réinstaller et assister les réfugiés plus loin à l'intérieur du territoire camerounais, dans un centre de transit à Kousseri, à 90 kilomètres de la frontière. En raison de l'insécurité, les agences humanitaires n'ont pas accès directement à la zone frontalière.

Le HCR envisage la construction d'un nouveau camp de réfugiés, s'ajoutant à celui de Minawao, où se trouvent déjà 32'600 réfugiés du Nigeria. Au total, 66'000 personnes au moins ont trouvé refuge au Cameroun à la suite des affrontements avec le groupe islamiste Boko Haram, a indiqué le HCR.

afp/olhor

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70 membres de Boko Haram tués

Sur le terrain, l'armée nigériane et des milices d'autodéfense ont déclaré mardi avoir tué plus de 70 membres de Boko Haram en repoussant une attaque contre la ville stratégique de Konduga, dans le nord-est du Nigeria.

Par ailleurs, 19 civils ont été tués lors d'une attaque du groupe islamiste dimanche contre trois îles situées dans les eaux nigériennes du lac Tchad, une zone très difficile d'accès, selon un bilan communiqué mardi. Ces personnes sont mortes brûlées vives ou noyées.

Une vidéo de décapitation

Boko Haram a diffusé lundi une vidéo dans laquelle ses combattants décapitent deux hommes. La mise en scène semble clairement inspirée de vidéos similaires du groupe djihadiste Etat islamique en Syrie et en Irak.

L'authenticité de cette vidéo et la date de son tournage n'ont pas pu être vérifiées.