L'enquête, qui cherche à démanteler le réseau de corruption au sein de la compagnie pétrolière contrôlée par l'Etat, s'est déjà soldée par des arrestations, des procédures secrètes et même des repentis, "collaborateurs de justice" à une échelle jamais vue dans le pays.
Mardi soir, le procureur général de la République a demandé à la Cour suprême d'ouvrir des enquêtes sur 54 hommes politiques en cours de mandat.
Cette requête inaugure une nouvelle phase dans ce scandale et risque de provoquer de fortes tensions au sein des institutions du Brésil , 7e économie de la planète, selon des analystes.
Système généralisé de pots-de-vin
Le scandale Petrobras a éclaté en mars 2014 et a marqué la campagne pour la présidentielle qui a vu, en octobre, la réélection de la présidente de gauche Dilma Rousseff.
Les enquêteurs ont découvert un système généralisé de pots-de-vin versés par des entreprises de construction à des responsables du géant pétrolier public en échange de contrats.
agences/pym
Ramifications en Suisse
Selon la Tribune de Genève, deux des principaux témoins repentis dans le scandale ont avoué avoir largement recouru aux banques suisses pour y déposer de l'argent
Les noms de Julius Baer, Safra Sarrasin, Lombard Odier, Cramer, Pictet ou encore HSBC sont cités.
Le Ministère public de la Confédération a d'ailleurs ouvert une procédure pénale en avril dernier dans le cadre de cette affaire.