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Canberra évoque un échange de détenus pour sauver deux condamnés à mort

Veillée aux chandelles devant le Parlement à Canberra, en présence du Premier ministre australien, Tony Abbot (à droite). [MICK TSIKAS]
Veillée aux chandelles devant le Parlement à Canberra, en présence du Premier ministre australien, Tony Abbot (à droite). - [MICK TSIKAS]
L'Australie a évoqué jeudi un échange de prisonniers avec l'Indonésie dans une ultime tentative pour éviter l'exécution imminente de deux Australiens condamnés à mort pour trafic de drogue.

Tôt jeudi matin le Premier ministre Tony Abbot a assisté à une veillée aux chandelles devant le Parlement à Canberra, pour demander au président indonésien de faire preuve de "clémence" à l'égard des deux hommes, condamnés en 2006 à la peine capitale pour avoir dirigé un réseau de trafiquants d'héroïne entre les deux pays.

Après un entretien téléphonique avec son homologue Retno Marsudi - conversation qualifiée de "très tendue" par les médias australiens - Julie Bishop, la ministre des Affaires étrangères australienne, a confié à la télévision qu'elle espérait un accord sur un échange de prisonniers.

Dix condamnés à mort

Selon le journal The Sydney Morning Herald, cet accord pourrait impliquer trois Indonésiens emprisonnés en Australie en 1998 à la suite d'une importante saisie d'héroïne près de Port Macquarie.

Les deux Australiens figurent parmi dix condamnés à mort appelés à être prochainement fusillés, dont d'autres étrangers originaires de France, du Brésil, des Philippines, du Nigeria et du Ghana.

agences/fb

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Exécution imminente

Déboutés de leur demande de grâce présidentielle, les deux Australiens ont été transférés mercredi dans une prison de Java en vue de leur exécution.

Les autorités n'ont pas annoncé la date de leur exécution mais leur transfèrement suggère que celle-ci est imminente.

Les condamnés à mort sont avertis 72 heures avant d'être passés par les armes.

Le Premier ministre australien Tony Abbott s'était dit mercredi "révolté par la perspective des exécutions" des deux hommes et avait appelé l'Indonésie à "changer d'avis".