Publié

Pour Bachar el-Assad, les Nations unies ont "échoué à protéger les Syriens"

Le président Bachar el-Assad a critiqué tour à tour les Nations unies, les dirigeants européens et les pays qu'il accuse de soutenir le djihadisme comme l'Arabie saoudite.
Extraits de l'interview de Bachar el-Assad par la télévision portugaise / L'actu en vidéo / 2 min. / le 5 mars 2015
Dans un entretien à la télévision portugaise, le président Bachar el-Assad a critiqué tour à tour les Nations unies, les dirigeants européens et les pays qu'il accuse de soutenir le djihadisme comme l'Arabie saoudite.

Alors que le conflit en Syrie entrera le 15 mars dans sa 5e année, le président Bachar el-Assad a blâmé mercredi "le système international représenté par le Conseil de sécurité des Nations unies", dans un entretien à la Radio Télévision portugaise.

Selon lui, les Nations unies ont failli à leur mission de "protéger les citoyens de Syrie, de Libye, du Yémen et d'autres pays".

Déclenché en 2011 par une contestation populaire brutalement réprimée par Damas, le conflit est devenu une guerre entre forces gouvernementales et rebelles. Il s'est encore complexifié avec la montée du djihadisme.

L'Europe critiquée

Au journaliste qui lui demande si la Syrie peut être une alliée pour les Européens dans la lutte contre le terrorisme, le président répond que la base serait que "les dirigeants européens aient la volonté de lutter contre le terrorisme", ce qui ne serait pas le cas, d'après lui.

Bachar el-Assad accuse encore l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie de soutenir les djihadistes.

ptur

Publié

Bachar el-Assad, "responsable du malheur de son peuple" pour François Hollande

La semaine dernière, quatre parlementaires français du Parti socialiste, de l'UMP (droite) et de l'UDI (centre-droit) se sont rendus en Syrie, alors que la France a rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie en 2012 après les massacres perpétrés par Damas. L'initiative a été condamnée officiellement.

Jeudi, le président François Hollande a déclaré que Bachar el-Assad, "principal responsable du malheur de son peuple", n'était "pas un interlocuteur crédible pour lutter contre (l'EI) et préparer l'avenir de la Syrie".

"L'Occident exagère toujours les chiffres"

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé en Grande-Bretagne mais qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, estime à plus de 220'000 le nombre de morts dans le conflit syrien, un chiffre rejeté par Bachar el-Assad. "Ce chiffre est exagéré, l'Occident exagère toujours les chiffres en Syrie", a-t-il affirmé.