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Berlin et Moscou veulent plus que doubler la présence de l'OSCE en Ukraine

Frank-Walter Steinmeier (à g.) et Sergueï Lavrov misent sur le rôle de l'OSCE. [EPA]
Frank-Walter Steinmeier (à g.) et Sergueï Lavrov misent sur le rôle de l'OSCE. - [EPA]
Les chefs de la diplomatie russe et allemande ont appelé vendredi à porter la présence de l'OSCE dans l'est de l'Ukraine à 1000 observateurs, contre 452 actuellement.

Lors d'un entretien téléphonique, Sergueï Lavrov et Frank-Walter Steinmeier "se sont prononcés pour la prolongation de la mission de surveillance de l'rganisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et son extension", a indiqué vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

L'extension du nombre d'observateurs de 452 à 1000 doit "assurer un contrôle efficace" du cessez-le-feu, a-t-il précisé.

L'OSCE "trop limitée"

Quelques heures plus tôt, le secrétaire général de l'OSCE avait regretté que les observateurs dépêchés dans l'est de l'Ukraine étaient "trop limités dans leurs mouvements". "Il y a des zones que nous ne pouvons tout simplement pas atteindre", a-t-il dit.

"Une condition préalable au renforcement de nos moyens, c'est d'avoir plus d'accès. Or, cela ne sert à rien d'envoyer plus de gens si nous n'avons pas l'espace pour opérer", a-t-il encore expliqué, précisant que les blocages provenaient "deux deux côtés, mais davantage chez les séparatistes".

afp/asch

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Débat sur de nouvelles sanctions

A Riga, où les ministres européens des Affaires étrangères sont actuellement réunis, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini s'est montrée réticente à accentuer les sanctions contre la Russie. "La tendance était positive, même si ce n'est pas parfait", a-t-elle déclaré à propos de la situation dans l'Est, ajoutant que de nouvelles sanctions contre Moscou étaient "toujours une option" si le cessez-le-feu devait échouer.

Ces sanctions, qui arrivent à échéance en juillet, doivent être renouvelées dans les semaines à venir, ce qui déclenche un vif débat entre Européens divisés entre les pays stricts tels que la Pologne, les pays baltes et la Grande-Bretagne et d'autres moins favorables aux sanctions, comme l'Italie, la Grèce ou l'Espagne.