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"Il n'y a pas une atmosphère de haine aujourd'hui en Russie"

Dmitri Peskov est le porte-parole de Vladimir Poutine. [RIA Novosti/AFP - Iliya Pitalev]
Le porte-parole de Vladimir Poutine revient sur les ambitions de la Russie / Forum / 9 min. / le 6 mars 2015
Porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov porte son regard sur l'opposition russe, la crise ukrainienne et la vision occidentale de la Russie dans une interview vendredi à l'émission Forum de la RTS.

Revenant sur l'assassinat il y a une semaine de l'opposant russe Boris Nemtsov, celui qui est l'un des plus proches collaborateurs du président russe n'est "pas d'accord avec ceux qui disent qu'il y a une atmosphère de haine" en Russie.

Dmitri Peskov souligne que la place de l'opposition est très marginale face à la popularité de Vladimir Poutine. "Et donc, le créneau de l'opposition est malheureusement très étroit. Ce n'est pas de la haine, c'est jusque qu'elle n'est pas populaire", poursuit-il.

Lundi sur les ondes la RTS, l'opposant Alexis Prokopiev, président-fondateur de l'association Russie-Libertés, dénonçait un "climat de haine" en Russie.

>> Réécoutez l'interview d'Alexis Prokopiev :

Alexis Prokopiev. [alexisprokopiev.fr]alexisprokopiev.fr
Alexis Prokopiev, président-fondateur de l'association Russie-Libertés / L'invité de la rédaction / 22 min. / le 2 mars 2015

Les frontières des Etats sont "intouchables"

A propos des ambitions de la Russie, Dmitri Peskov assure qu'elles sont "les mêmes que celles de tous les pays européens: être prospère, vivre dans un environnement stable, prévisible et durable (…) et résoudre tous les problèmes de la région ou de la planète à travers des moyens politiques et diplomatiques".

Et d'assurer que Moscou n'a pas de visées en matière de frontières. "En 1975, nous avons signé les accords d'Helsinki. Et du coup, les pourtours des Etats sont intouchables."

En Ukraine, un basculement "inacceptable"

Pour le porte-parole du président russe, la crise ukrainienne est clairement le fait d'éléments étrangers. "On a vu là-bas un coup d’Etat en grande partie orchestré et parrainé par des puissances étrangères, pas à l’intérieur de l’Ukraine." Et d'expliquer que "ce basculement illégal du pouvoir était totalement inacceptable pour la Russie".

Aujourd'hui, dit-il, c'est à l'Ukraine de choisir sa stratégie d'intégration économique. Mais "si l'Ukraine devait commencer à mettre en place les obligations qui la lient à l'Union européenne, nous aurions alors à protéger notre économie", avertit Dmitri Peskov.

>> A écouter aussi: "La Crimée en transition un an après son annexion par Moscou" :

Vladimir Poutine, lors de son allocution en Crimée. [(AP Photo/Sergei Chirikov](AP Photo/Sergei Chirikov
La Crimée toujours en transition un an après son annexion par la Russie / Le Journal du matin / 7 min. / le 6 mars 2015

oang

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"Compréhension mutuelle" avec la Suisse

En présidant l'OSCE l'année dernière, la Suisse avait un contact particulier avec la Russie.

"Nous respectons le rôle très positif joué par la Suisse (…) ça compte beaucoup pour nous, et nous l'apprécions", souligne Dmitri Peskov.

"Nous avons des relations très équilibrées avec la Suisse. Nous pouvons ne pas être d'accord les uns avec les autres, mais nos bases de compréhension mutuelle sont très solides".

Vladimir Poutine, un homme diabolisé

Sur son "patron" Vladimir Poutine, le porte-parole du président russe "regrette que dans certains pays on ait tendance à le diaboliser".

"C'est un politicien et un homme très pragmatique, un grand patriote russe", poursuit-il.

"il est très ferme et très conséquent lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de son pays".