Lancée il y a 10 jours, l'offensive des forces gouvernementales irakiennes pour reprendre Tikrit, tombée en juin aux mains des djihadistes, a pris un tour nouveau avec la percée des rangs du groupe Etat islamique par le nord de la ville.
Des soldats, des policiers et des membres des Unités de mobilisation populaire, une force paramilitaire principalement composée de miliciens chiites, ont repris le contrôle d'une bonne partie du quartier Qadisiyah, mais la suite s'annonce délicate, a d'ores et déjà prévenu un haut gradé sous le couvert de l'anonymat.
Terrain miné
"Nous n'avons pas face à nous des combattants au sol mais un terrain piégé et des snipers", a-t-il ajouté.
Des dizaines de milliers d'hommes participent à la bataille de Tikrit, face à quelques centaines de djihadistes, selon plusieurs sources.
Les forces irakiennes n'ont pas été aidées directement par la coalition mise sur pied par les Etats-Unis, qui mène des raids aériens en Irak et en Syrie.
afp/pym
Spectaculaire attaque djihadiste
Au même moment, à quelque 100 km à l'ouest de Bagdad, les djihadistes ont lancé une attaque coordonnée, dans Ramadi, le chef-lieu de la province d'Al-Anbar où ils sont entrés il y a plus d'un an.
Douze voitures piégées ont explosé au même moment, à l'aube, aux quatre coins de la ville. Au moins sept d'entre elles étaient conduites par des kamikazes et visaient les forces de sécurité, selon la police.
Au moins 17 personnes sont mortes et près de 40 ont été blessés.