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John Kerry affirme que les Etats-Unis devront négocier avec Assad

John Kerry déclare qu'il va falloir négocier avec Bachar el-Assad pour une transition politique en Syrie
John Kerry déclare qu'il va falloir négocier avec Bachar el-Assad pour une transition politique en Syrie / 19h30 / 41 sec. / le 15 mars 2015
Les Etats-Unis devront "au final" négocier avec Bachar el-Assad pour une transition politique en Syrie, a annoncé dimanche le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

L'administration américaine soutient de longue date que Bachar el-Assad doit quitter le pouvoir au terme d'une transition politique négociée.

Mais l'émergence d'un ennemi commun, l'Etat islamique (EI), semble atténuer l'attitude de Washington vis-à-vis du maître de Damas au moment où le conflit syrien entre dans sa cinquième année (lire encadré).

Dans une interview diffusée dimanche par CBS, John Kerry ne reprend pas la formule habituelle de l'administration Obama sur le fait que Bachar al Assad a perdu toute légitimité et qu'il doit partir.

"Exercer une pression"

"Nous devons négocier à la fin", dit-il. "Nous avons toujours voulu négocier dans le contexte du processus de Genève I."

Le chef de la diplomatie américaine ajoute que les Etats-Unis et d'autres pays, qu'il ne nomme pas, explorent les moyens d'une relance du processus diplomatique pour mettre fin au conflit. Cela pourrait nécessiter qu'"une pression" soit exercée sur le président syrien.

Assad "n'a pas sa place" dans le futur de la Syrie

De son côté, le Royaume Uni a répété dimanche que Bachar al-Assad n'avait aucun rôle à jouer dans le futur de la Syrie.

"Assad n'a pas sa place dans le futur de la Syrie", a déclaré une porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, en réaction aux déclarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry.

agences/sbad

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Cinq ans de conflit et un coût humain "inacceptable"

Le conflit syrien entre dimanche dans sa cinquième année avec un bilan humanitaire dramatique et un régime toujours aussi brutal. Damas semble enhardi par l'inertie d'une communauté internationale davantage préoccupée par les atrocités du groupe Etat islamique.

Des ONG internationales ont condamné cette semaine l'"échec" des gouvernements du monde à trouver une issue à la guerre qui a coûté la vie à plus de 210'000 personnes. Elle a aussi poussé la moitié des habitants à fuir leur domicile en quatre ans.

26 civils tués dans des raids près de Damas

Au moins 26 civils, dont sept enfants, ont été tués et 100 blessés dans des raids de l'armée de l'air dimanche sur une ville rebelle près de Damas, ont rapporté une ONG et un photographe de l'AFP sur place.

Ces nouvelles victimes sont tombées le jour où le conflit syrien entamait sa cinquième année, après avoir fait plus de 215'000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).