Ces nouveaux entretiens irano-américains ont duré toute la matinée au Beau-Rivage Palace à Lausanne. Rien n'a filtré sur le contenu des discussions, conclues par un tête-à-tête de 20 minutes entre John Kerry et Mohammad Javad Zarif.
Avant d'arriver dans le canton de Vaud dimanche soir, John Kerry avait dit à CBS son "espoir que dans les prochains jours cela soit possible". "Finissons-en" avec ce dossier du nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis plus d'une décennie, avait lancé le chef de la diplomatie américaine.
Pas d'autre prolongation
Après 12 ans de tensions, la république islamique et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume Uni, France, et Allemagne) se sont donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possédera jamais d'armes nucléaires, en échange d'une levée des sanctions.
Sans rien dire sur le fond, il n'a toutefois pas caché qu'il restait des "divergences importantes" à deux semaines de l'échéance. Washington a prévenu qu'il n'y aurait pas d'autre prolongation.
agences/fb
Discutions avec le groupe 5+1
Après sa rencontre avec John Kerry, Mohammad Javad Zarif a pris la route de Bruxelles pour y rencontrer les chefs des diplomaties européenne, française, britannique et allemande.
Il doit ensuite revenir à Lausanne, où les directeurs politiques des gouvernements du 5+1 et de l'Iran se retrouvent mardi.
Finaliser d'ici au 30 juin
En cas d'accord politique d'ici au 31 mars, le groupe 5+1 et Téhéran sont convenus de finaliser d'ici fin juin tous les détails techniques de ce règlement général.
Ce document de quelques feuillets fixerait les grands chapitres pour garantir le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes.
Il établirait aussi le principe du contrôle des infrastructures de Téhéran, la durée de l'accord et le calendrier d'une levée progressive des sanctions.
Sur ce point précis concernant le rythme de suspension des sanctions, l'Iran et le 5+1 sont en désaccord.