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Le Parlement français pourrait interdire l'"apologie de l'anorexie"

Le monde de la mode est régulièrement accusé d'encourager la maigreur excessive (image d'illustration). [Gonzalo Fuentes]
Le monde de la mode est régulièrement accusé d'encourager la maigreur excessive (image d'illustration). - [Gonzalo Fuentes]
Dans le cadre de débats sur le projet de loi sur la santé, le Parlement français se penche dès mardi sur des amendements visant à pénaliser la valorisation de la maigreur excessive.

Deux amendements à un projet de loi sur la santé, débattu à partir de mardi au Parlement français, proposent d'interdire l'apologie de l'anorexie et le recours aux mannequins dénutris.

"Quand on est mannequin, on doit s'alimenter et prendre soin de sa santé. C'est un message important en direction des jeunes femmes (...) qui voient en ces mannequins des modèles esthétiques", a indiqué lundi la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Cette dernière a annoncé qu'elle soutenait ces mesures, proposées par le député socialiste Olivier Véran.

Sites "pro-ana" dans le viseur

Le premier amendement propose de contraindre les agences de mannequins à fournir pour chaque modèle un certificat médical prouvant que son indice de masse corporelle est supérieur à une valeur donnée, laquelle reste à déterminer.

Le deuxième amendement créerait notamment un "délit de valorisation de maigreur excessive" et a pour objectif d'interdire les sites internet dits "pro-ana" qui font l'apologie de l'anorexie.

afp/ptur

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Réserve des agences de mannequins

Le Syndicat National des Agences de Mannequins (Synam) représentant "une quarantaine d'agences", a regretté que "cet amendement (...) propose une approche (...) uniquement franco-française". "Les agences de mannequins françaises sont en permanence en concurrence avec leurs homologues européens. En conséquence, une approche européenne est indispensable", a-t-il souligné dans un communiqué.

D'autres pays ont pris des mesures similaires

Certains pays comme l'Espagne, l'Italie, la Belgique, le Chili ou Israël ont déjà pris des dispositions législatives ou réglementaires sur ce sujet.