La commission encourage les autorités nationales à la contacter afin d'obtenir des informations, a affirmé mardi le président de cette commission Sergio Pinheiro en présentant au Conseil des droits de l'homme son neuvième rapport, tout aussi accablant que les précédents.
Les enquêteurs de l'ONU ont constitué cinq listes confidentielles d'auteurs présumés de crimes de guerre et contre l'humanité, déposées à Genève dans un coffre au Haut Commissariat aux droits de l'homme, sur la base de 2800 entretiens avec des victimes depuis fin 2011.
Un premier pas
La commission a toutefois renoncé à rendre publiques ces listes, une possibilité envisagée dans son rapport, en raison des réticences de certains Etats.
Pour la Commission, il ne s'agit là que d'un premier pas pour lutter contre l'impunité. La voie de la Cour pénale internationale (CPI) étant bloquée par le veto russe au Conseil de sécurité, ses membres ont insisté sur la création d'un tribunal ad hoc. Pour Sergio Pinheiro, un tribunal ad hoc pourrait juger davantage d'individus que la CPI.
Il faut négocier avec Bachar, selon Carla Del Ponte
Pour poursuivre les investigations, la Suissesse Carla Del Ponte, membre de la commission, a estimé lundi soir sur la RTS que les obstacles étaient désormais levés pour effectuer un voyage en Syrie. Jusqu'à présent, un tel déplacement était impossible.
La Tessinoise a également jugé qu'il fallait négocier avec le président Bachar al-Assad si l'on veut arriver à une solution du conflit en Syrie.
ats/gchi