L'ensemble des listes de droite (UMP-UDI et divers droite) a recueilli 36,4% des voix.
Deux ans avant la prochaine présidentielle, la gauche au pouvoir a mieux résisté qu'attendu: avec ses alliés, le Parti socialiste (PS) du président François Hollande a obtenu 21,85%, mais il essuie un quatrième revers de rang, après les municipales, les européennes et les sénatoriales de 2014.
Le Front national (extrême droite), crédité avant le scrutin d'au moins 30% des intentions de vote par les instituts de sondage, n'a recueilli finalement qu'un quart des votes avec 25,19% des voix, selon les résultats définitifs.
50,3% d'abstention
Il est arrivé en tête du premier tour dans 43 départements, sur les 98 concernés par les élections départementales, selon la même source.
Selon une totalisation communiquée par le ministère de l'Intérieur à 3h00, 220 candidats de droite, 56 de gauche, 8 FN et 6 divers ont été élus dès le premier tour.
Le scrutin de dimanche a été marqué par une forte abstention, de 50,3%, mais la participation a été supérieure à celle des européennes de 2014 et du précédent scrutin local comparable en 2011.
Valls appelle à faire barrage au Front national
"Rien n'est joué" avant le second tour des élections départementales, a déclaré dimanche le Premier ministre, Manuel Valls. Il a appelé les Français à aller voter et les "républicains" à se mobiliser contre le Front national.
"Ce soir, les formations républicaines ont tenu leur place. Ce soir, l'extrême droite, même si elle est trop haute, n'est pas la première formation politique de France", a dit le chef du gouvernement dans une déclaration à Matignon.
Voir aussi les votes des principaux dirigeants:
Marine Le Pen demande la démission de Valls
Marine Le Pen a appelé dimanche soir à la démission du Premier ministre Manuel Valls. Sa requête se base sur le faible résultat du Parti socialiste au premier tour des élections départementales.
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"Chef de campagne, meneur d'un clan même, Manuel Valls doit maintenant écouter le message des urnes et avoir la décence de présenter sa démission au président de la République", a-t-elle déclaré lors d'une déclaration au siège du FN. La présidente du FN a également dénoncé la "campagne ordurière et violente" du Premier ministre.
Pour Sarkozy, "l'alternance est en marche"
"L'alternance est en marche et rien ne l'arrêtera", a déclaré dimanche soir Nicolas Sarkozy. Sa formation, l'UMP, alliée aux centristes de l'UDI, est en tête du premier tour des élections départementales.
L'ancien chef de l'Etat a réaffirmé son opposition à toute alliance locale ou nationale pour le second tour avec le Front national, qui "n'apportera aucune réponse aux difficultés des Français". "Au contraire, il les aggravera", a-t-il dit lors d'une déclaration au siège de l'UMP.
Les tweets de notre correspondante à Paris:
agences/olhor
Mode d'emploi de l'élection
Pour imposer la parité, une réforme en 2013 a introduit un scrutin binominal mixte majoritaire pour élire dans chaque canton un "couple" de conseillers.
Pour être élu au premier tour, le "binôme" doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%) et un nombre de suffrages égal à au moins 25% des électeurs inscrits. Les deux binômes arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour.
Les binômes suivants se qualifient s'ils obtiennent un nombre de suffrages égal à 12,5% des électeurs inscrits. La paire qui obtient le plus grand nombre de voix (majorité relative) au second tour est élue. Après l'élection, les deux conseillers exercent leur mandat indépendamment l'un de l'autre.
Des cantonales aux départementales
Depuis la réforme de 2013, les élections départementales remplacent les cantonales où les conseillers étaient renouvelés par moitié tous les trois ans.
Désormais, les conseillers seront renouvelés en même temps pour un mandat de six ans sur l'ensemble du territoire. Seules exceptions: Paris, la métropole de Lyon, de la Martinique, de la Guyane et des collectivités d'outre-mer.
La réforme a redécoupé les cantons et nettement réduit leur nombre: il est passé de 4035 à 2054.