Le gouverneur de l'Etat Gary Herbert a promulgué la loi, adoptée par le Sénat local plus tôt ce mois-ci.
La législation autorise le recours à un peloton d'exécution pour mettre à mort un condamné si les substances servant à réaliser les injections létales ne sont pas disponibles, comme cela fut le cas récemment dans plusieurs Etats.
Les critiques du projet de loi l'ont qualifié de barbare. Un porte-parole du gouverneur a toutefois affirmé que ceux qui s'y opposent "s'opposent principalement à la peine de mort".
"Obligation de l'exécutif"
"Nous regrettons que quiconque ayant commis un meurtre aggravé (...) mérite la peine de mort et nous préférons utiliser comme méthode les injections létales", a expliqué le porte-parole.
"Toutefois, quand un jury prend cette décision et qu'un juge signe un mandat d'exécution, appliquer une décision légale est l'obligation de l'exécutif", a-t-il poursuivi. L'Utah avait éliminé la possibilité d'exécuter un condamné par peloton d'exécution en 2004.
ats/ptur
Constitutionnalité des injections létales en question
La cour suprême des Etats-Unis doit statuer le mois prochain sur la constitutionnalité des injections létales, la forme la plus commune d'exécution aux Etats-Unis, mais de plus en plus controversée.
En 2008, la cour avait jugé qu'elles étaient constitutionnelles, mais depuis, des pénuries des produits d'injections les plus couramment utilisés ont mené à l'utilisation de combinaisons expérimentales de substances létales qui ont apparemment causé des agonies douloureuses.
Une 151e personne condamnée à mort innocentée
Toutes les charges ont été abandonnées lundi à l'encontre d'une femme d'origine allemande, qui a passé 23 ans dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. Elle est devenue la 151e personne condamnée à mort à être innocentée en quarante ans dans le pays.
La femme de 51 ans avait toujours clamé son innocence du meurtre de son fils de 4 ans en 1990 en Arizona. Mais elle avait été condamnée à mort sur la base du seul témoignage non corroboré du principal enquêteur. La juge du comté de Maricopa a formellement prononcé la relaxe lundi.