Des individus armés ont tué au moins 15 personnes samedi aux abords des bureaux de vote dans le nord-est du Nigeria, jetant une ombre sur le déroulement du scrutin le plus serré du pays depuis la fin du régime militaire en 1999.
Au moins 8 personnes, dont un candidat aux législatives, ont été tués dans l'Etat de Gombe, a déclaré un porte-parole du parti APC de Muhammadu Buhari, candidat de l'opposition à la présidentielle.
Scrutin prolongé pour problèmes techniques
Des insurgés du groupe islamiste Boko Haram ont lancé deux attaques meurtrières contre des électeurs dans le nord-est du pays, tuant 6 personnes au total, ont déclaré la police et une source proche des services de sécurité. Selon des témoins, certains bureaux de vote ont rouvert après le départ des assaillants.
Dans d'autres zones du pays, les élections ont été suspendues en raison de problèmes techniques du nouveau système de vote électronique, et se poursuivront dimanche, a indiqué la commission électorale.
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Scrutin déjà reporté
L'élection du nouveau président nigérian a connu un report controversé du scrutin de six semaines, qui a permis de marquer des points face aux islamistes de Boko Haram. Quatorze candidats se présentent, dont une femme.
Le sortant Goodluck Jonathan et l'ex-général Muhammadu Buhari, qui fut à la tête d'une junte militaire dans les années 1980, sont toutefois les deux seuls à avoir de réelles chances.
Quelque 69 millions de Nigérians, sur les 173 millions d'habitants, sont enregistrés sur les listes électorales pour la présidentielle, ainsi que les législatives et les sénatoriales organisées simultanément.
D'autres élections suivront le 11 avril, qui désigneront les gouverneurs des Etats de la fédération nigériane et les parlements locaux.