Au lendemain de la publication de nouveaux éléments sur l'état du copilote, l'édition dominicale du quotidien allemand Bild dévoile du matériel issu de la boîte noire qui enregistrait les sons à l'intérieur du cockpit de l'avion qui s'est écrasé mardi, provoquant la mort de ses 150 occupants.
Le procureur de Marseille avait expliqué jeudi que cet enregistrement montrait que le copilote avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de déclencher la descente de l'avion vers le sol.
Sortie du pilote
Mais il n'avait pas détaillé la teneur des échanges entre les deux hommes. Selon Bild, les 20 premières minutes du vol sont l'occasion d'échanges banals entre les deux pilotes. Le commandant explique notamment au copilote qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux toilettes au départ, à Barcelone.
A 10h27, le pilote demande au copilote de préparer l'atterrissage à Düsseldorf, en Allemagne. Ce dernier prononce quelques mots: "J'espère", "On verra". Le pilote sort pour aller aux toilettes et l'appareil commence à descendre.
Cris des passagers
Quelques minutes plus tard, on entend un "claquement fort", comme si quelqu'un essayait d'entrer dans le cockpit, écrit Bild. Puis la voix du pilote: "Pour l'amour de Dieu, ouvre la porte." En arrière-fond, les passagers commencent à crier, note le journal.
Le pilote essaie manifestement d'ouvrir la porte à la hache. Puis crie: "Ouvre cette foutue porte !"
Vers 10h40, l'Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l'enregistrement, écrit Bild. Aussitôt après, l'appareil percute de plein fouet un versant à 700 km/h et est instantanément pulvérisé avec ses 150 occupants.
ats/kkub
Problèmes de vue
Selon Bild et le New York Times, le jeune homme souffrait, en outre, de gros problèmes de vue susceptibles de remettre en cause son aptitude à piloter et à poursuivre sa carrière dans ce domaine d'activité.
Nombreux médicaments découverts
Un autre journal allemand, Welt am Sonntag, a affirmé que les enquêteurs ont découvert au domicile du copilote "de très nombreux médicaments" destinés à soigner des "maladies psychiques". Le jeune homme, "gravement dépressif", aurait souffert d'un stress important et avait été pris en charge par "plusieurs neurologues et psychiatres".