Des heures de tractations acharnées mardi n'ont pas permis d'aboutir, après six jours d'efforts quasiment jour et nuit. "On avance mais c'est compliqué, c'est long, c'est difficile, et je crains qu'on y passe la nuit", a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
"Il n'est toujours pas clair s'il y aura un accord", a estimé de son côté un diplomate allemand, décrivant "une atmosphère changeante".
L'Iran ne veut pas un accord pour un accord et un règlement définitif doit garantir son droit à l'énergie nucléaire", a auparavant déclaré un négociateur iranien, Hamid Baidinejad. "Nous allons poursuivre les discussions jusqu'à la conclusion d'un accord sur les points controversés", a-t-il ajouté.
Un compromis avant un accord
Ce compromis, dont on ignore encore la forme qu'il pourrait prendre (déclaration politique, entente formelle, document partiellement publié?) constitue une étape fondamentale sur la route d'un accord final, avec tous les détails et annexes techniques, dont l'échéance a été fixée au 30 juin.
L'objectif de l'accord est de s'assurer que l'Iran, dont le programme nucléaire inquiète la communauté internationale depuis 2002, ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui avait quitté la Suisse la veille, est revenu en fin d'après-midi retrouver ses pairs. Le chef de la diplomatie chinoise est à son tour parti mardi soir, en laissant son adjoint.
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Les négociateurs s'étaient fixés la date du 31 mars pour parvenir à un compromis historique sur ce dossier du nucléaire iranien qui plombe les relations internationales depuis 12 ans.
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