La situation montre que la politique de rachat massif de dettes par la Banque centrale européenne (BCE) porte ses fruits. Mais les économistes restent prudents. Ils attendent que la tendance se confirme.
Si l'inflation est restée négative pour le quatrième mois consécutif en mars, les craintes de déflation semblent désormais s'éloigner.
Vaste programme en cours
Pour contrer les risques de déflation, marquée par une baisse durable des prix et des salaires qui pèsent sur la reprise économique, la BCE a entamé, début mars, un vaste programme qui prévoit le rachat de plus de 1000 milliards d'euros (1046 milliards de francs) de titres de dettes publiques et privées d'ici septembre 2016.
Quant au chômage, son taux est en baisse à 11,3% en février dans la zone euro, soit le plus faible depuis mai 2012. En février, 18,204 millions de personnes étaient au chômage dans l'union monétaire, soit une diminution de 49'000 sur un mois et de 643'000 sur un an.
agences/olhor
Voyants toutefois pas au vert
Pour les économistes, ces tendances encourageantes ne signifient pas que tous les voyants sont au vert, loin s'en faut.
Certes, le chômage a diminué, mais l'office européen de statistiques Eurostat a aussi revu à la hausse, à la faveur de révisions statistiques, le taux de janvier, désormais à 11,4% au lieu de 11,2% précédemment.
L'Allemagne bonne élève
En février, 18,204 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro soit une diminution de 49'000 sur un mois et de 643'000 sur un an.
C'est encore une fois l'Allemagne qui a enregistré le taux de chômage le plus faible (4,8%), suivie de l'Autriche (5,3%) et du Luxembourg (5,8%). A l'autre extrémité du spectre, la Grèce continuait d'enregistrer le plus fort taux de chômage (26% selon les dernières données disponibles, datant de décembre), suivie par l'Espagne (23,2%) et Chypre (16,3%).
En France, le chômage s'est établi à 10,6%. En Italie, il a augmenté à 12,7%.