Réunis à Lausanne, les chefs de la diplomatie de l'Iran et des grandes puissances (USA, Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et Allemagne) se sont séparés peu après 1h mercredi, soit après l'expiration du délai du 31 mars fixé pour obtenir un accord préliminaire sur le nucléaire iranien.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les négociateurs sont "parvenus à un accord de principe sur tous les aspects clés d'un règlement du dossier qui commencera à être couché sur le papier dans les prochaines heures".
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a relevé "de bons progrès" et a annoncé que les discussions reprendraient "vers 06h00 ou 07h00".
Si le chef de la diplomatie britannique a admis qu'un "cadre général" de compromis avait été trouvé, un diplomate américain a toutefois déclaré que "toutes les questions n'avaient pas été réglées".
Les déclarations de Mohammad Javad Zarif dans la nuit:
Lavrov et Fabius sont partis
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, "a quitté Lausanne", a annoncé une porte-parole sans plus de détails.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est aussi reparti. Il reviendra "quand ce sera utile", a fait savoir un membre de sa délégation.
"L'accord, syndrome occidental"
"Un syndrome des Occidentaux est que dès qu'ils négocient, ils veulent absolument un accord par peur de renforcer certaines positions. Ce n'est pas le point de vue de l'Iran", a réagi Claude Smadja, expert en relations internationales et ancien directeur du WEF de Davos, sur les ondes de la RTS mercredi matin, lors d'une émission spéciale sur le sujet.
Le politologue américano-suisse Daniel Warner a pour sa part tenu à rappeler que les Occidentaux ont besoin d'un accord et de l'Iran en soi, vis-à-vis de la situation en Syrie et pour lutter contre le groupe Etat islamique. "Obama essaie d'avoir un dialogue, c'est quelque chose de positif. On ne peut pas dire que sa position est faible".
La question de l'arme nucléaire reste centrale pour les experts. "Israël a l'arme nucléaire, mais n'a jamais menacé directement ses voisins avec celle-ci, au contraire de l'Iran", a expliqué Claude Smadja, qui estime encore que même un accord trop mou permettrait d'améliorer la situation dans toute la région.
"On n'a pas parlé de la levée des sanctions car il n'y a pas de mécanisme pour le faire", a relevé pour sa part Alexandre Vautravers, professeur de relations internationales et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse. "Mais l'Iran a inondé le marché de son pétrole brut, en espérant relâcher la pression".
agences/bri/sbad
Obama réunit son équipe de sécurité nationale
Barack Obama s'est réuni avec son équipe de sécurité nationale mardi soir pour discuter des avancées dans les négociations sur le nucléaire iranien.
La réunion s'est tenue par vidéo-conférence avec les membres de l'équipe de négociations de Lausanne.