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Deux tiers des pays n'ont toujours pas dévoilé leurs objectifs climat

Selon le rapport du GIEC, les activités humaines seraient à la base du réchauffement climatique. [Interpress/AFP - Sergey Kulikov]
Selon le rapport du GIEC, les activités humaines seraient à la base du réchauffement climatique. - [Interpress/AFP - Sergey Kulikov]
A huit mois de la conférence sur le climat à Paris, la plupart des pays n'ont pas encore annoncé leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre post-2020. Le délai était fixé au 31 mars.

Au total, 33 des 195 pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat ont officialisé leur engagement pour réduire les gaz à effet de serre, ce qui représente environ un tiers des émissions mondiales.

Si la Suisse, le Mexique, la Norvège, l'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie ont déjà annoncé leurs objectifs pour le climat, de grands pays émetteurs de gaz à effet de serre - Chine, Inde, Australie, Japon, Brésil - manquent encore à l'appel.

Evaluer le fossé à combler

Initialement, tous les pays "prêts à le faire" devaient présenter avant le 31 mars leurs "contributions nationales" à l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Cette date butoir se voulait une étape après la conférence de Lima en décembre et avant le rendez-vous de Paris (30 novembre-11 décembre). ONG, experts et certains pays espéraient que les annonces faites fin mars permettraient d'évaluer l'effort général et d'avoir de la visibilité sur le fossé à combler.

ats/fb/bri

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Les engagements déjà pris

L'Union européenne (12% des émissions) a été début mars la première à officiellement transmettre son plan pour après 2020 (baisse de 40% des GES en 2030 par rapport à 1990).

La Suisse vise une baisse de 50% de gaz à effet de serre à 2030.

Les Etats-Unis ont confirmé mardi son engagement de 26% à 28% entre 2005 et 2025.

La Russie a indiqué mardi viser 25 à 30% entre 1990 et 2030.

Comment sont fixés les objectifs?

Annoncer son objectif climatique revient notamment à prévoir la part de ses différentes sources énergétiques (fossiles, renouvelables, nucléaire) après 2020.

La démarche est complexe car elle doit prendre en compte les coûts des investissements, les besoins pour assurer le développement économique et la compétitivité, ainsi que l'évolution des technologies.