Après une semaine de tractations "très difficiles, très compliquées", maintenues sous pression par une date butoir (le 31 mars) désormais expirée, les discussions bloquent toujours sur les mêmes points, même si des progrès ont été enregistrés, selon des diplomates occidentaux et iraniens.
Ces points sont: les sanctions internationales ainsi que la recherche et le développement, permettant à l'Iran de développer des centrifugeuses plus performantes (ces centrifugeuses servent à la fabrication d'uranium enrichi, nécessaire à la bombe atomique).
Il faut "saisir le moment", selon Mohammad Javad Zarif
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a décidé de rester à Lausanne "au moins jusqu'à jeudi matin" pour continuer les négociations sur le nucléaire iranien après les "progrès" accomplis, a déclaré son porte-parole.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a lui aussi annoncé qu'il allait passer la nuit à Lausanne. "Cette nuit, il y aura de nouvelles propositions, de nouvelles recommandations. Je ne peux pas prédire si cela suffira à parvenir à un accord", a-t-il dit.
De son côté, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, qui a rencontré John Kerry en tête-à-tête dans l'après-midi, a exhorté les grandes puissances à "saisir le moment" pour parvenir à un accord, soulignant que cette occasion ne se répéterait peut-être pas.
En outre, les chefs de la diplomatie russe et chinois ont quitté Lausanne mais pourraient revenir si les négociateurs s'approchent d'un accord. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui était parti à l'aube, a annoncé son retour à Lausanne mercredi soir.
Optimisme de la Maison Blanche
Mercredi matin, l'ensemble des négociateurs (Iran, USA, Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et Allemagne) s'étaient retrouvés après une soirée à suspens.
"On ne peut avoir un accord global tant qu'on n'aura pas résolu tous les problèmes", a prévenu mercredi le chef des négociateurs iraniens.
Néanmoins, la Maison Blanche et Berlin se sont dits optimistes, estimant que les progrès continuaient. Avant son départ, le ministre russe Sergueï Lavrov avait affirmé qu'un accord de principe sur tous les points clés serait "couché sur le papier dans les prochaines heures".
agences/vtom
Appels d'Israël et de Pékin
"C'est maintenant que la communauté internationale doit insister pour obtenir un meilleur accord", a demandé mercredi le Premier ministre israélien B.Netanyahu, estimant que "les concessions faites à l'Iran" pourraient "mettre en danger Israël, le Moyen-Orient et la paix dans le monde".
De son côté, Pékin a appelé les parties à "réduire les différences" et rapprocher leurs positions.