"Mathieu Gallet a dit que Radio France risquait de ne pas passer l'été, lui doit partir sans délai", dit le texte de la motion votée lors d'une assemblée générale qui se tenait au 16e jour du mouvement et a rassemblé 300 à 400 salariés.
"Au-delà de sa défense pathétique et de sa stratégie de communication, Mathieu Gallet persiste dans son mépris du dialogue social", souligne la motion.
Ce vote est intervenu au lendemain d’une tentative d'apaisement de la part de Mathieu Gallet, qui a appelé les grévistes à renouer avec le dialogue tout en excluant de démissionner.
Plus longue grève depuis dix ans
Le patron du premier groupe de radio français (4300 salariés) doit présenter mercredi son plan stratégique destiné à redresser les comptes déficitaires.
Le mouvement de grève, l'un des plus durs de l'histoire de la Maison ronde et le plus long depuis dix ans, est entré vendredi dans sa troisième semaine. Il coûte un million d'euros par semaine au groupe public, selon la direction.
agences/olhor
Journalistes aussi en grève
Selon Le Monde, un grand nombre de journalistes étaient en grève, pour la journée de vendredi, à l’appel du Syndicat national de journalistes (SNJ). On comptait 75% de grévistes dans les locales du réseau France Bleu et à France Culture, et un tiers à la rédaction de France Info et France Inter.
Le SNJ déplore toutefois le vote d’une motion de défiance visant le PDG Mathieu Gallet. "Tout ce qui affaiblit le patron de Radio France affaiblit Radio France", estime Valeria Emanuele, déléguée nationale citée par Le Monde.