L'accord cadre conclu jeudi en Suisse entre l'Iran et les grandes puissances prévoit "de nouvelles coopérations avec le monde, dans le secteur du nucléaire et dans d'autres secteurs" qui "ouvriront une nouvelle page" dans les relations internationales de la République islamique, mise au ban des nations depuis plusieurs années en raison de son programme nucléaire controversé, a déclaré le président iranien Hassan Rohani lors d'un discours télévisé.
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"Nous avons des tensions et même de l'hostilité avec certains pays, et nous aspirons à la fin de ces tensions et de ces hostilités", a-t-il dit, sans préciser à quel pays il faisait allusion.
Mais l'accord définitif, qui doit intervenir avant le 30 juin, ne sera valide que si les deux parties respectent les engagements pris jeudi. "Si l'autre partie honore ses promesses, nous honorerons nos promesses" pour parvenir à un accord "équilibré", a-t-il ajouté.
Lignes rouges respectées
Le président Rohani a défendu une nouvelle fois son équipe de négociateurs, critiquée par certains responsables conservateurs pour avoir fait trop de concessions aux Occidentaux.
Il a également remercié le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, pour ses "directives" dans les négociations. Ultime décisionnaire dans les dossiers stratégiques de l'Iran, le guide avait énoncé plusieurs lignes rouges à ne pas franchir dans les discussions avec les grandes puissances.
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Nouvelles pressions d'Israël
Israël a immédiatement fait monter la pression vendredi après la conclusion d'un accord-cadre entre l'Iran et les grandes puissances sur le nucléaire, exigeant que la République islamique reconnaisse son droit à l'existence dans tout texte définitif.
Une telle reconnaissance paraît plus qu'aléatoire de la part d'un régime qui a fait de la négation d'Israël l'un de ses piliers. Les appels à la destruction d'Israël font partie de la rhétorique historique iranienne.
"Certains disent que la seule alternative à cet accord, c'est la guerre", a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu cité par ses services, "ce n'est pas vrai. Il y a une troisième possibilité: rester ferme, accroître la pression sur l'Iran jusqu'à ce qu'on parvienne à un bon accord".
agences/olhor
La Syrie salue l'accord
La Syrie, alliée de l'Iran, a salué vendredi l'accord cadre conclu entre Téhéran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire, estimant qu'il contribuera à "réduire les tensions au niveau international et régional".
"Cet accord cadre ainsi que les étapes positives qui suivront seront une nouvelle contribution de l'Iran pour promouvoir la paix et la sécurité internationale et réduire les tensions au niveau international", a ajouté le responsable.
Damas estime que les négociateurs iraniens sont parvenus avec succès à "défendre les intérêts de leur pays et son droit à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques".