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La Grèce exige 279 milliards à l'Allemagne comme réparations de guerre

Une plaque dédiée aux victimes d'un massacre nazi dans le village de Distomo. [John Kolesidis]
Une plaque dédiée aux victimes d'un massacre nazi dans le village de Distomo. - [John Kolesidis]
Selon Athènes, l'Allemagne doit près de 279 milliards d'euros à la Grèce. Un montant représentant les réparations de guerre suite à l'occupation du pays par l'armée allemande de 1941 à 1944.

Le vice-ministre grec des Finances Dimitris Mardas a avancé le chiffre de 278,7 milliards d'euros, en se fondant sur les calculs de la Cour des comptes grecque.

Une commission parlementaire grecque a commencé ses travaux mercredi dernier. Elle travaille aussi sur le remboursement d'un "prêt d'occupation" que la Banque de Grèce avait été forcée d'accorder à l'Allemagne et sur la restitution de trésors archéologiques.

Dossier clos pour l'Allemagne

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a déclaré que son pays était conscient de sa responsabilité morale et politique dans les "terribles événements" survenus en Grèce pendant la guerre.

Il a toutefois affirmé que le dossier des réparations était définitivement réglé, l'Allemagne ayant versé 115 millions de Deutsche Mark (62 millions de francs) en 1960 à la Grèce.

"La probabilité que l'Allemagne paie des indemnités de guerre a posteriori est nulle", avait assuré début février le ministre allemand de l'Economie.

ats/mre

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Confiscations autorisées

A la mi-mars, le ministre grec de la Justice Nikos Paraskevopoulos s'était déclaré prêt à appliquer une décision de la Cour suprême datant d'il y a quinze ans.

Celle-ci autorise la Grèce à confisquer des biens allemands pour verser des indemnités aux descendants des victimes d'un massacre commis par des Waffen SS en juin 1944 dans le village de Distomo.

Lors de sa visite à Berlin le 23 mars, le chef du gouvernement Alexis Tsipras a adopté un ton plus modéré. mais la hache de guerre n'a pas été enterrée.

Le Premier ministre accuse l'Allemagne d'avoir eu recours à des artifices juridiques afin de ne pas verser de réparations de guerre à Athènes.