Les juges européens reprochent également aux autorités italiennes de n'avoir pas été capables d'identifier les policiers responsables des mauvais traitements.
Ces violences ont été "infligées de manière totalement gratuite" et sont assimilables à des actes de torture, a estimé la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), donnant raison à l'un des altermondialistes blessés.
Condamnations "peu adéquates"
Le requérant avait été frappé par des policiers masqués. Il avait subi plusieurs fractures, dont il porte encore aujourd'hui les séquelles. À la suite de cet épisode, plusieurs responsables policiers avaient été condamnés devant les tribunaux italiens.
Mais la CEDH a estimé que, "compte tenu de la gravité des faits", cette procédure n'avait pas constitué une "réaction adéquate" des autorités. Seuls des membres de la hiérarchie policière, qui n'avaient pas directement pris part aux violences, avaient été condamnés à des peines de prison relativement légères.
afp/rens
Un jeune avait trouvé la mort à Gênes
Les manifestations contre le sommet du G8 ont été marquées par de nombreuses violences. Un jeune contestataire avait même été tué par un policier italien.
Ce décès, qui avait suscité une vive émotion internationale et des critiques contre le gouvernement de Silvio Berlusconi, a fait l'objet d'un classement sans suite par la justice italienne en 2003.
La CEDH avait elle-même blanchi l'Italie en 2011 dans ce dossier, estimant que le policier auteur du coup de feu mortel avait agi parce qu'il craignait pour sa vie.