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Crise politique et familiale à la tête du Front National

Jean-Marie Le Pen et sa fille, Marine, respectivement président d'honneur et présidente du parti d'extrême-droite FN. [Thomas Coex]
Jean-Marie Le Pen et sa fille, Marine, respectivement président d'honneur et présidente du parti d'extrême-droite FN. - [Thomas Coex]
Marine Le Pen a annoncé mercredi s'opposer à une candidature de son père aux régionales de décembre. Après un article polémique, elle l'accuse de nuire au Front National par des provocations "grossières".

"Jean-Marie Le Pen semble être entré dans une véritable spirale entre stratégie de la terre brûlée et suicide politique", écrit Marine Le Pen au sujet de son père dans un communiqué publié mercredi sur le site du Front National.

Jean-Marie Le Pen a été informé que sa fille s'opposait à sa candidature en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les élections régionales de décembre. La présidente du parti a en outre convoqué un bureau politique.

"Prise d'otage"

Marine Le Pen reproche à son père d'avoir pris le FN en otage et de provocations "grossières dont l'objectif semble être de (me) nuire mais qui, hélas, portent un coup très dur à tout le mouvement".

Cette déclaration fait suite à la publication par l'hebdomadaire antisémite Rivarol d'un entretien avec Jean-Marie Le Pen, dans lequel il affirme n'avoir jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître et s'oppose à la gestion de sa fille (voir ci-dessous).

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Les propos de Jean-Marie Le Pen

Dans cette interview publiée le 9 avril dans Rivarol et relayée par France TV, Jean-Marie Le Pen s'en prend notamment au Premier ministre: "Valls est français depuis trente ans, moi je suis français depuis mille ans. (...) Valls n’est pas un caballero, c’est un très petit monsieur."

"Nous sommes gouvernés par des immigrés et des enfants d’immigrés à tous les niveaux", poursuit l'ex-chef du parti en citant l'exemple de Christian Estrosi (UMP) et Eric Ciotti (UMP).

"Il y a un million de Chinois en France. Ce sont des gens intelligents, actifs, discrets, mais néanmoins puissants et redoutables", poursuit Jean-Marie Le Pen.

Et à propos du maréchal Pétain: "Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L’on a été très sévère avec lui à la Libération. Et je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le Maréchal."