Alors que le Premier ministre grec Alexis Tsipras est en visite à Moscou en vue d'une "collaboration économique et commerciale", Jean-Pierre Chevènement a estimé que "le pari fait sur l'euro procède d'une erreur de conception".
"L'Europe ne peut se construire que dans le prolongement des nations, mais pas se substituer à elles."
L'ex-ministre aurait préféré ainsi que l'Union européenne mise sur une monnaie commune plutôt qu'unique, qui soit partagée mais ne remplace pas les monnaies nationales. Selon lui, cela laisserait davantage de flexibilité budgétaire et fiscale aux Etats.
Désert flottant
"Il a été suggéré que la Grèce sorte non pas de la zone euro, mais de la monnaie euro. Je ne suis pas sûr que cette voie sera choisie, car elle créerait un précédent", estime le socialiste.
"L'Europe ne doit pas être la mer des Sargasses de la croissance mondiale", a-t-il déclaré, allusion à la réputation de "désert flottant" collant à cette zone de l'océan Atlantique.
"Le vote des Suisses a été assez dur"
L'ex-maire de Belfort défend par contre la position européenne face à la Suisse, à la suite du vote du 9 février 2014 sur l'immigration de masse. "Le vote des Suisses a été assez dur... La Suisse avait tous les avantages de l'Europe sans en avoir aucun inconvénient. Il faut que les Suisses aient le sentiment qu'à un moment, il faut savoir s'arrêter. On peut marcher au bord du gouffre, mais il ne faut pas y tomber", avertit Jean-Pierre Chevènement,
kkub