"Pour résoudre cette crise profonde, il faut abandonner le cercle vicieux des sanctions", a déclaré Alexis Tsipras lors d'une conférence de presse commune avec Vladimir Poutine.
Le Premier ministre grec a ajouté que la mise en oeuvre des accords de paix de Minsk restait "la clé" de cette résolution.
Athènes n'a pas demandé d'aide russe
Vladimir Poutine a par ailleurs annoncé que le Premier ministre grec ne lui avait pas demandé d'aide russe pour faire face aux difficultés financières de son pays.
Le président russe a toutefois déclaré que Moscou pourrait allouer à terme des crédits pour financer des projets communs entre les deux pays. La Grèce rembourserait ces prêts sur les bénéfices issus de ces projets, a-t-il ajouté.
Alexis Tsipras a déclaré pour sa part que la Grèce n'entendait pas aller de pays en pays pour demander à régler un problème européen, qui, a-t-il dit, nécessite une solution européenne.
mac avec agences
Nouveau départ entre Moscou et Athènes
Arrivé dans la capitale russe mardi soir, Alexis Tsipras a déposé dans la matinée une gerbe au mémorial du Soldat inconnu, près des murs du Kremlin.
"L'objectif de cette visite, c'est que nous prenions un nouveau départ dans nos relations, dans la recherche de la paix et de la sécurité" en Europe, a déclaré Alexis Tsipras en préambule à sa rencontre avec le président russe.
Vladimir Poutine a insisté sur la reprise des relations économiques entre les deux pays, dont les échanges ont diminué quasiment de moitié en 2014. "Nous devons analyser ce que nous pourrions faire ensemble pour rétablir" ces échanges, a expliqué le président russe.
Assouplissement de l'embargo alimentaire évoqué
Le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, a évoqué mercredi la possibilité d'assouplir pour la Grèce l'embargo alimentaire imposé à l'Union européenne en raison de la crise ukrainienne.
Une série de propositions en ce sens doit être discutée jeudi lors d'une rencontre entre Alexis Tsipras et son homologue russe Dmitri Medvedev.