Ce sommet des Amériques, qui réunit pendant deux jours une trentaine de chefs d'Etat, enregistre pour la première fois la présence de Cuba, longtemps écarté des grand-messes continentales par les Etats-Unis et l'Organisation des Etats américains (OEA).
Après la poignée de main échangée fin 2013 par Barack Obama et Raul Castro en Afrique du sud, les deux hommes vont se retrouver pour un face à face sans précédent entre chefs d'Etat des deux pays depuis 1956.
Rencontre Kerry - Rodriguez
Leurs échanges inédits vont venir couronner le rapprochement surprise annoncé en décembre dernier.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez se sont entretenu en premier jeudi soir, au Panama, avant le Sommet des Amériques.
Le Département d'Etat a diffusé une photo de la poignée de main entre les deux hommes avant leur rencontre, la première entre responsables cubain et américain d'un tel niveau depuis 1958.
agences/fb
Rayé de la liste noire
Les Etats-Unis ont annoncé avoir déclenché le processus devant mener au retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme. Ce signal survient à quelques heures de l'ouverture du Sommet des Amériques auquel Cuba participera pour la première fois.
Pierre d'achoppement majeure dans le réchauffement en cours depuis quatre mois entre La Havane et Washington, la présence de Cuba sur cette liste a fait l'objet d'une recommandation de retrait par le Département d'Etat, a annoncé jeudi dans un communiqué Ben Cardin.
Ce sénateur démocrate est le plus haut placé de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Apaisement avec le Venezuela
Barack Obama devra faire face à de nombreux pays latino-américains remontés par sa récente décision de signer un décret qualifiant le Venezuela, principal partenaire économique de Cuba, de "menace" pour la sécurité intérieure des Etats-Unis.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé jeudi soir qu'il avait prévu de remettre lors de ce Sommet plus de 13 millions de signatures à Barack Obama en faveur de l'annulation de ce décret polémique qui établissait des sanctions contre de hauts responsables du Venezuela.
Mais Washington, comme Caracas, se sont aussi efforcés de faire baisser la pression, les Etats-Unis admettant que le Venezuela "n'est pas une menace" alors que Nicolas Maduro s'est déclaré disposé au "dialogue".