lls sont à la tête de grandes entreprises publiques: Rosneft, Gazprom ou encore les chemins de fer russes, et pour certains, ils sont des proches du président Vladimir Poutine. Ils estiment qu'ils n’ont pas à révéler à la population le montant de leur salaire.
Pourtant, un décret du président Poutine stipulait, bien que de manière assez floue, qu'ils y seraient contraints dès 2014.
Certains patrons ont obtempéré, d'autres non. Mais finalement, le gouvernement a fait marche arrière. Certains affirment qu'il a cédé.
La transparence est nécessaire vis-à-vis de la population
Désormais seules les entreprises détenues à 100% par l'Etat et qui ne sont pas des sociétés par actions seront tenues à la transparence. Elena Panfilova, vice-présidente de l'ONG Transparency International déplore cette décision: la grande majorité de ces entreprises publiques fournissent des services à la population, assurent la gestion de secteurs très importants dans le domaine des infrastructures.
Et les citoyens doivent savoir si la rémunération de ces patrons est en accord avec la qualité des services qu’ils offrent.
Isabelle Cornaz/ogina
Les avis divergent au sein du pouvoir
Selon Elena Panfilova, les allez-retours autour de cette loi montrent que les avis divergent au sein même du pouvoir. "Mais tôt au tard, ces salaires seront rendus publics: en 2000, on disait qu'aucune loi contre la corruption ne passerait, estime Elena Panfilova.
En 2005, on estimait que jamais on ne pourrait exiger des députés ou des fonctionnaires qu'ils publient leur revenus et qu'il n'y aurait jamais de loi sur l’accès aux documents officiels. Au final tout arrive, car il y a une logique de développement de la société. "