La poursuite de la grève à Radio France a été votée à une très forte majorité vendredi matin par les quelque 300 personnes réunies en assemblée générale. Le syndicat SUD estime que "la mobilisation ne peut pas s'arrêter" par la simple nomination d'un expert du dialogue social. Ce médiateur a été nommé jeudi par le gouvernement français.
Première réunion à huis-clos
Les syndicats ont rejoint ensuite Jean-Dominique Chertier pour une première réunion à huis clos. Le médiateur a souligné en arrivant à la Maison de la radio que "le dialogue social n'est jamais définitivement rompu. C'est une belle maison. Il faut pouvoir s'en sortir rapidement", a-t-il expliqué sur France Info.
Pour la ministre française de la Culture Fleur Pellerin, il s'agit de mettre fin à ce conflit et de restituer les conditions normales du dialogue social. Le recours à la médiation était aussi préconisé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, l'instance indépendante qui a nommé le PDG Mathieu Gallet début 2014.
agences/ogina
Rachida Dati outrée
La ministre de la Culture s'est attiré les foudres de l'eurodéputée UMP Rachida Dati qui a accusé vendredi sur iTélé le gouvernement de se "laver les mains" du sort de Radio France. Elle a ajouté que "nommer un médiateur, ce n'est pas faire preuve de responsabilité."
Selon Rachida Dati, le CSA doit soit soutenir Mathieu Gallet "dans sa démarche de redresser Radio France", soit "prendre une autre solution".
Le PDG devait présenter un plan stratégique prévoyant des mesures d'économies, dont 300 à 380 départs volontaires. Le déficit de Radio France se monte à 21,3 millions de francs cette année.