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Les médecins de Lufthansa avaient recommandé un suivi du copilote

Des secouristes français sur les lieux du drame. [AP Photo/Yves Malenfer]
Des secouristes français sur les lieux du drame. - [AP Photo/Yves Malenfer]
Les médecins de Lufthansa avaient recommandé un suivi psychologique après la dépression du copilote Andreas L., soupçonné d'avoir volontairement provoqué le crash d'un Airbus A320 de Germanwings.

L'Autorité allemande de supervision du transport aérien a découvert que les médecins de Lufthansa ont écrit "que le copilote devait continuer à être suivi psychologiquement, malgré l'aptitude à voler accordée", par un expert indépendant en 2009, après que l'employé de Germanwings ait subi un épisode dépressif grave, rapporte le Bild am Sonntag.

Il ne précise pas en revanche si le copilote a effectivement bénéficié d'un suivi psychologique après avoir repris sa formation de pilote. Interrogé par le journal, un porte-parole de Lufthansa a refusé de s'exprimer sur le sujet, pour "ne pas perturber l'enquête".

Cascade de révélations

Le scénario d'un crash volontaire a provoqué un immense émoi en Allemagne, où les révélations se succèdent dans la presse depuis l'accident.

Le gendarme allemand du transport aérien (LBA) a expliqué ne jamais avoir eu accès au dossier médical du copilote. le LBA ne l'a consulté au que le 27 mars, soit trois jours après le crash, et a alors découvert sa dépression.

afp/mre

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Dépression et tendances suicidaires

Le copilote avait interrompu pendant des mois sa formation de pilote à l'école d'aviation de la Lufthansa, à cause de cet "épisode dépressif grave", avant de la reprendre en 2009, rappelle le Bild am Sonntag.

Le parquet de Düsseldorf avait dévoilé il y a deux semaines que le copilote avait "été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années", avant l'obtention de son brevet de pilote.

Il avait également effectué des recherches sur Internet sur le suicide et les portes blindées des cockpits quelques jours avant le crash.