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Moscou lève l'interdiction de livrer ses missiles S-300 à l'Iran

La Russie avait signé un contrat de livraison de 800 millions de dollars avec l'Iran en 2007. Ce système de missile S-300 est exposé à l'ouverture du spectacle aérien à Moscou en 2013.
La Russie avait signé un contrat de livraison de 800 millions de dollars avec l'Iran en 2007. Ce système de missile S-300 est exposé à l'ouverture du spectacle aérien à Moscou en 2013.
Le président russe Vladimir Poutine a donné lundi son feu vert à la fourniture à l'Iran de systèmes de défense antimissile S-300, a annoncé le Kremlin. Ce décret lève une interdiction depuis 5 ans.

La Russie avait annulé un contrat de livraison de missiles en 2010, à la suite de pressions occidentales et de la mise en place de sanctions par les Nations unies dans le cadre du contentieux nucléaire iranien.

L'Iran et les grandes puissances du P5+1, dont la Russie, sont parvenus le 2 avril dernier à Lausanne à un accord intérimaire visant à limiter les capacités nucléaires de la République islamique en échange d'un allègement des sanctions qui frappent Téhéran.

Céréales contre pétrole

Parallèlement à cette annonce de livraison, Moscou avait commencé à livrer des céréales, des biens d'équipement et des matériaux de construction à l'Iran contre du pétrole, dans le cadre d'un accord de troc. "Cela n'est pas interdit ou limité par l'actuel régime de sanctions", a déclaré Sergueï Riabkov.

Le vice-ministre des affaires étrangères s'est aussi prononcé pour la levée de l'embargo sur les armes qui vise l'Iran une fois conclu un pacte définitif sur le nucléaire.

agences/fme

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Experts de l'AIEA en Iran

Sur le dossier du nucléaire iranien, des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vont avoir mercredi à Téhéran des discussions techniques sur une possible dimension militaire du programme de l'Iran dans le passé, a annoncé lundi l'autorité nucléaire de l'ONU. Il s'agit du premier rendez-vous de ce type depuis la conclusion de l'accord du 2 avril à Lausanne.

L'AIEA demande depuis 2011 à Téhéran de répondre à des allégations précises selon lesquelles l'Iran aurait réalisé des travaux concrets, avant 2003, pour se doter de la bombe atomique.

Israël et Washington dénoncent la décision, l'Iran satisfait

Israël a dénoncé lundi la décision russe. Cette annonce est le "résultat direct de la légitimité accordée à l'Iran avec l'accord en cours de préparation, et la preuve que la croissance économique qui suivra la levée des sanctions sera exploitée par l'Iran pour s'armer et non pas pour assurer le bien-être du peuple iranien", a affirmé le ministre chargé des renseignements israéliens.

"Notre opposition à ces ventes est ancienne et publique. Nous pensons que ces ventes n'aident en rien", a pour sa part estimé le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.

"Le développement de la coopération bilatérale (avec la Russie) et avec les pays voisins dans des domaines variés peuvent être très efficaces pour la stabilité et la sécurité durable de la région", s'est pour sa part félicité le ministre de la Défense Hossein Dehghan.