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Google accusé d'abus de position dominante par l'Union européenne

Google. [AFP - Karen Bleier]
Bruxelles met Google en accusation pour abus de position dominante / Le 12h30 / 1 min. / le 15 avril 2015
Une amende dépassant 6 milliards de dollars menace le groupe américain en raison de la procédure lancée mercredi par la Commission européenne pour abus de position dominante dans la recherche sur internet.

La Commission reproche principalement à Google de mettre en avant sur ses pages ses propres services spécialisés, au détriment des moteurs de recherche concurrents comme Bing (Microsoft), des comparateurs de prix ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia.

Concrètement, la Commission craint que les utilisateurs de Google, qui représente 90% des recherches sur internet dans la plupart des pays d'Europe, "ne voient pas nécessairement les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes".

Accord ou grosse amende

Le groupe de Mountain View a désormais dix semaines pour répondre et convaincre la Commission du contraire. Une solution à l'amiable est toujours possible à ce stade de la procédure mais, dans le pire des cas, Google pourrait écoper d'une amende équivalent à 10% de son chiffre d'affaires et dépassant donc les 6 milliards de dollars. La procédure devrait se clore début 2016.

Le gendarme européen de la Concurrence avait ouvert une enquête fin 2010. Aux Etats-Unis, Google avait été blanchi il y a deux ans par les autorités américaines de la concurrence, qui s'étaient contentées d'engagements de bonne conduite sur les brevets et la publicité en ligne.

>> Retrouvez l'interview à Forum de Pascal Perri, auteur de "Google, un ami qui ne vous veut pas que du bien" :

Les bureaux de Google à Zurich. [Keystone - Ennio Leanza]Keystone - Ennio Leanza
Après cinq ans d'enquête, Bruxelles s'attaque enfin aux pratiques de Google / Forum / 6 min. / le 15 avril 2015

agences/cab

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Google pressé de s'expliquer

Le géant américain Google a "hâte de discuter avec la Commission européenne au cours des prochains mois", indique le groupe mercredi dans des messages postés sur son blog officiel.

Les accusations passées d'atteintes portées aux consommateurs et aux concurrents "se sont révélées loin de la vérité", ajoute l'entreprise.

Autre enquête lancée

La Commission européenne a également ouvert mercredi une enquête contre Google pour déterminer si le géant américain n'enfreint pas les règles européennes de concurrence avec son système d'exploitation pour téléphone portable Android.

Bruxelles rappelle qu'Android est devenu "le premier système d'exploitation" pour smartphones dans l'EEE. La Commission souligne que la majorité des fabricants de smartphones et de tablettes utilisent Android en combinaison avec un éventail d'applications et de services propriétaires de Google.

"Pour obtenir le droit d'installer ces applications et services sur leurs appareils Android, les fabricants doivent conclure divers accords avec Google".