"Mon propre peuple a commis des génocides", a lancé l'eurodéputé allemand Elmar Brok (PPE/droite), évoquant "une obligation morale" de reconnaître de tels crimes. "Des centaines de milliers d'Arméniens ont trouvé la mort" entre 1915 et 1917, a-t-il asséné avant le vote.
"Quel que soit le mot utilisé, il ne peut y avoir de déni de cette affreuse réalité", a estimé la vice-présidente de la Commission européenne. L'exécutif européen refuse de parler de "génocide" car ce terme n'est pas utilisé par tous les 28 Etats membres de l'Union européenne.
Déclaration du pape saluée
Le Parlement européen avait qualifié ces massacres de "génocide" dès 1987. Sa reconnaissance par le pape François dimanche a provoqué la fureur d'Ankara, mais elle a été "saluée" par les eurodéputés.
"Le vote entrera dans une de mes oreilles et ressortira aussitôt par l'autre parce que la Turquie ne peut reconnaître un tel péché ou un tel crime", a commenté le président turc Recep Tayyip Erdogan avant le vote.
ats/fisf
Des centaines de milliers de morts
Les massacres en Arménie ont coûté la vie à 1,5 million d'Arméniens dans des opérations d'élimination systématique, selon Erevan, alors que la Turquie reconnaît la mort dans des déportations d'environ 500'000 personnes.