Le Yémen "est en feu," a lancé le secrétaire général de l'ONU lors d'un dîner du National Press Club à Washington, en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale.
"Le processus de paix diplomatique soutenu par les Nations unies est le meilleur moyen pour sortir de cette guerre", a ajouté Ban Ki-moon. "Il est grand temps de soutenir (l'idée) de couloirs permettant le passage de l'aide" humanitaire.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a de son côté appelé au "dialogue immédiat" entre les belligérants au Yémen, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-moon.
Nouveau médiateur recherché
Le secrétaire général de l'ONU a précisé qu'il cherchait un nouveau médiateur pouvant être "déployé immédiatement" dans la région.
Le médiateur de l'ONU au Yémen a démissionné alors qu'aucune perspective de règlement ne se dessine après 3 semaines d'une guerre que l'Arabie saoudite est déterminée à gagner contre les rebelles chiites houthis soutenus par l'Iran.
afp/gchi
Nouveaux raids meurtriers
Au moins 36 personnes ont été tuées dans le sud du Yémen dans des raids aériens de la coalition conduite par l'Arabie saoudite et des combats entre partisans et adversaires du chef de l'Etat, ont indiqué vendredi des sources concordantes.
En outre, deux membres présumés d'Al-Qaïda au Yémen ont été tués dans une attaque de drone "probablement américain" dans la province de Chabwa (sud), un fief du réseau extrémiste, a indiqué vendredi une source tribale.
Plus de 700 morts depuis mi-mars
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a précisé vendredi que le bilan des violences depuis le 19 mars au Yémen s'élève à 767 morts et 2906 blessés, de sources hospitalières locales. Le bilan réel est plus élevé, car de nombreux corps ne sont pas envoyés dans les centres médicaux, selon l'OMS.
Selon le Haut Commissariat aux droits de l'homme, en plus des combattants, au moins 405 civils ont perdu la vie entre le 26 mars et le 15 avril, parmi lesquels 86 enfants et 26 femmes.