Sur les 8 milliards de dollars demandés, dont une bonne partie a déjà été promise par la communauté internationale, un milliard devra être utilisé dans les deux prochaines années, a indiqué le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, lors des assemblées semi-annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington.
"Nous ne sommes pas tirés d'affaire", a-t-il lancé, même si le nombre de cas de victimes de la maladie s'est considérablement réduit ces derniers mois.
Plus de 10'000 victimes
"Nous ne devons pas baisser la garde", a abondé le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, alors que le virus a fait plus de 10'600 morts dans les trois pays depuis le début 2014.
"L'important est que les trois pays se soient mis ensemble", a estimé le président guinéen Alpha Condé. Ils l'ont appelé "Plan Marshall", en référence à celui que les Etats-Unis avaient mis en place pour reconstruire l'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
agences/asch
"Ebola est une guerre"
Selon la Banque mondiale, le montant des pertes en PIB s'élève à 2,2 milliards de dollars pour les trois pays. La Sierra Leone à elle seule a vu son PIB chuter de 23,5% en raison de l'effondrement du secteur minier.
"Pour nous, Ebola est une guerre", a affirmé vendredi Alpha Condé, soulignant que des ressources supplémentaires sont nécessaires immédiatement pour arriver à l'objectif "Ebola Zéro" fixé initialement pour la mi-avril mais qui ne sera pas atteint.
"Nos systèmes de santé se sont effondrés, les investisseurs ont quitté nos pays, les recettes ont diminué et les dépenses ont explosé", a souligné pour sa part la présidente du Libéria.