Le chef du gouvernement italien et son homologue américain Barack Obama ont déclaré que "quelques frappes" ne suffiraient pas à rétablir la situation en Libye. "La seule solution, c'est la stabilité des institutions", ont-ils assuré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Soulignant que 91% des migrants qui arrivent en Italie depuis l'Afrique passent par la Libye, "exactement comme il y a trois ans lorsque les gens venaient de Tunisie en l'absence de stabilité dans ce pays", Matteo Renzi a insisté sur la nécessité d'une véritable coordination internationale.
11'000 migrants en 6 jours
Selon les garde-côtes italiens, plus de 11'000 migrants ont débarqué au cours des six derniers jours, et des centaines d'autres continuent à arriver. Tous racontent un voyage harassant et des passeurs toujours plus agressifs.
"La Méditerranée est une mer, pas un cimetière", a tonné Matteo Renzi, dont c'était la première visite à la Maison Blanche en tant que Premier ministre.
Des centaines de migrants débarquent au Pirée
Environ 400 migrants sont arrivés vendredi soir au Pirée, grand port près d'Athènes, à bord d'un ferry en provenance de l'île grecque de Lesbos après avoir quitté les côtes turques, selon les autorités grecques.
"Le voyage entre la Turquie et la Grèce était très dangereux, nous avons pris un bateau gonflable plein à craquer, c'était la nuit", a raconté l'un des migrants, un avocat d'Alep en Syrie.
Quatre pays européens réclament une solution "forte"
Face à cette situation, dénoncée avec véhémence par les organisations humanitaires qui somment l'Europe d'en faire plus, quatre pays de l'UE (Allemagne, France, Italie et Slovaquie) ont signé une déclaration commune pour réclamer une solution "forte" au niveau européen.
"Les tragiques évènements récents en Méditerranée, avec la disparition de centaines de personnes sur des bateaux de migrants, réclament une réaction commune et forte de l'Europe", écrivent les ministres des Affaires européennes des quatre pays.