"Plus de 30 personnes ont été arrêtées la nuit dernière et seront poursuivies pour violences publiques, vol, effractions et destruction volontaire. La situation est calmée maintenant mais nous prévoyons de renforcer nos effectifs", a précisé un porte-parole de la police provinciale.
Les violences sont le fait "de petits groupes de vingt à trente personnes qui en profitent pour piller et casser", a-t-il ajouté. En réaction aux violences, le président Jacob Zuma a annoncé avoir annulé son voyage en Indonésie.
Un étranger tué
La police a confirmé samedi la mort d'un étranger dans le grand township d'Alexandra, à Johannesburg, mais a refusé de faire le lien immédiat avec ces violences.
Le Forum de la diaspora africaine a appelé le gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour protéger les ressortissants étrangers africains de Johannesburg et Pretoria. "Nous pensons qu'il faut faire appel à l'armée", a lancé son porte-parole.
ats/fisf
Au moins six morts depuis Pâques
La police s'en tient pour l'instant à un décompte total de six morts. Mais le Forum de la diaspora africaine parle lui de 15 morts et plus de 2500 déplacés, depuis le début des violences qui ont démarré avant Pâques à Durban, sur la côte est.
En 2008, les violences xénophobes avaient fait 62 morts. Depuis, les violences de ce genre sont récurrentes chez ce géant économique du continent. Elles reflètent les frustrations de la majorité noire du pays qui continue de souffrir économiquement, et la résurgence d'une culture de violence exacerbée sous l'apartheid.