Hassan Rohani s'exprimait dans un discours retransmis en direct par la télévision d'Etat, à l'occasion du défilé annuel de l'armée. Cette déclaration intervient sur fond de tension entre Téhéran et Ryad à propos du Yémen.
"Les forces armées apportent le calme à la nation et aux autres peuples de la région. Nos forces navales hissent notre drapeau du Golfe Persique au Golfe d'Aden, de la mer d'Oman jusqu'en Méditerranée (...) Mais cette présence vise à assurer la sécurité des pays riverains et le trafic maritime", a déclaré le président.
Accusations de part et d'autre
L'Arabie saoudite accuse l'Iran d'"armer" les rebelles Houthis qui résistent à sa campagne de bombardements aériens.
Mais l'Iran, dont la population est très majoritairement chiite, rejette ces accusations et accuse Ryad de commettre des "crimes" en bombardant le Yémen.
Réécoutez l'analyse de Jean-Marc Rickli à propos de la situation au Yémen:
L'invité de la rédaction - Jean-Marc Rickli
ats/sbad
Système anti-missiles présenté
Lors du défilé, le système anti-missiles Bavar-373, construit localement, a été présenté. Selon Téhéran, ce système a des "capacités similaires" au S-300 russe. Ce dernier est lui-même un équivalent des Patriot américains capables d'abattre avions et missiles.
Le président russe Vladimir Poutine a mis fin lundi à l'interdiction de livrer des batteries antiaériennes russes S-300 à l'Iran, estimant que l'accord-cadre sur le nucléaire conclu à Lausanne entre les grandes puissances et la République islamique le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions. Les Etats-Unis et Israël ont critiqué cette décision.