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Arrêt automatique d'un réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim

La centrale de Fessenheim, en France voisine. [RTS - Gaël Klein]
La centrale de Fessenheim, en France voisine. - [RTS - Gaël Klein]
Le réacteur n°2 de la centrale française de Fessenheim, située à 60 kilomètres de la Suisse, s'est arrêté automatiquement mardi matin, a annoncé EDF. Il avait été réactivé vendredi après des travaux d'étanchéité.

Le réacteur n°2 avait été remis en production vendredi soir après deux mois d'arrêt pour procéder au remplacement d'un tiers de son combustible en raison d'un "défaut d'étanchéité", constaté le 28 février dernier.

Les équipes de la centrale nucléaire de Fessenheim réalisent actuellement un diagnostic pour préciser les circonstances de l'arrêt automatique du réacteur, qui s'est produit mardi matin à 5h22.

Dispositif de sûreté

Selon EDF, cet arrêt a été effectué "conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur."

"L'arrêt de l'unité n'a pas eu de conséquence sur la sûreté ni sur l'environnement. L'unité n°1 fonctionne et contribue à l'alimentation du réseau électrique national", écrit l'exploitant dans un communiqué.

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Plaintes des antinucléaires

Des associations antinucléaires ont annoncé mardi porter plainte contre EDF et l'ancien directeur de Fessenheim (Haut-Rhin). Elles accusent d'avoir "minimisé" et déclaré "hors délai" une fuite intervenue le 28 février dans la centrale nucléaire.

EDF déclarait alors la mise à l'arrêt d'un des deux réacteurs de Fessenheim en raison d'un "défaut d'étanchéité" sur une tuyauterie.

"Ce sont en réalité plus de 100 m3 d'eau qui ont jailli, suite non pas à un défaut d'étanchéité mais à une rupture de tuyauterie", indiquent les plaignants dans un communiqué.

Une seconde fuite a eu lieu le 5 mars après que la tuyauterie a été "remise en eau, contrairement aux engagements pris par EDF auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et sans qu'aucune évaluation des causes de la rupture de la tuyauterie ni des impacts de la fuite n'ait été réalisée", ajoutent-elles.

Un sursis pour Fessenheim?

Le retard du chantier du réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville pourrait repousser la fermeture de la centrale de Fessenheim, indique Le Figaro mardi.

Dans le texte de loi d'orientation énergétique adopté fin 2014 par les députés en première lecture, la production d'électricité nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts (GW), rappelle le quotidien, qui précise que, par conséquent, la centrale de Flamanville 3, actuellement en construction, ne pourra ouvrir qu'en compensant la déconnexion des deux réacteurs alsaciens.

La centrale de Fessenheim devrait fermer en 2016, mais le délai d'ouverture de Flamanville est repoussé au plus tôt à 2017.